Dure dure la vie de pirate de l’information. Par chance, le navire Ubisoft a croisé notre cap, l’occasion pour nous de piller ses cales d’infos lors d’une preview dans les locaux Montreuillois de l’éditeur Français. Parmi les passagers, deux otages de choix : Martin Schelling, producteur du jeu, accompagné par le Lead Game Designer. Ils nous ont expliqué pourquoi Assassin’s Creed 4 Black Flag allait avoir le vent en poupe.
Rencontre avec la team créative
Été 2011, la Brand Team constituée du producteur, du lead game designer et du script writer, se réunit pour décider de la direction des prochains Assassin’s Creed. Leur rôle étant d’assurer la cohésion de la licence, tout doit être bien cadré tout en parvenant à surprendre sans cesse les joueurs. C’est pourquoi après plusieurs opus se suivant chronologiquement, la Brand Team décide de s’attarder un peu sur la famille de Connor Kenway. Après quelques recherches, il s’avère que remonter le temps de quelques dizaines d’années les emmènent tout droit à l’âge d’or de la piraterie dans les Caraïbes. Assassin’s Creed 4 raconte ainsi l’histoire d’Edward Kenway, le grand-père de Connor.
L’autre point qui a poussé la Brand Team à s’intéresser plus particulièrement à la piraterie du 18ème est le résultat bluffant qu’Ubisoft Singapour était parvenu à obtenir techniquement lors des batailles navales d’AC3. C’est certainement ce qui a motivé la création d’un open-world naval propulsé avec brio par le moteur 3D AnvilNext. Si un tel concept peut facilement tomber à l’eau comme ce fut un peu le cas avec les trop longues phases de navigation de Zelda WindWaker, l’équipe créative d’AC4 se veut rassurante. Tout a été pensé et conçu pour rendre l’open-world naval le plus stimulant possible grâce à une multitude d’actions possible en cours de traversée. Que ce soit l’abordage de navires marchands, la météo retorse, l’attaque de vaisseaux de guerre ou bien la recherche de trésors et la chasse, les joueurs ne s’ennuieront certainement pas malgré la taille gigantesque de la carte du jeu. Les très nombreuses îles sont toutes accessibles et certaines abritent différentes villes toutes différentes les unes des autres dans un soucis de réalisme et de vie. La Brand Team est particulièrement fière de celle de La Havane qui représente l’archétype de ville le plus proche de ce qu’a proposé jusqu’à présent la licence Assassin’s Creed avec une verticalité du level design propice à l’exploration et la furtivité.
C’est pas l’homme qui prend la mer…
Une fois la manette en main, on comprend bien mieux les intentions des développeurs. Une fois à la barre du Jackdaw, le game designer me dit « Fais ce que tu veux. » Et là, l’océan n’a jamais semblé aussi vaste. De nombreuses voiles sont visibles à l’horizon. Certaines n’attendent qu’une chose, qu’on leur tire dessus avec tous les canons du navire pour finalement les aborder sauvagement. Personnellement, je n’ai pas encore commencé AC3. Je ne peux donc comparer l’évolution des batailles navales dans AC4. Cependant, la Brand Team m’a confié que le caractère éphémère et rapide des abordages étaient crucial pour ne pas impatienter le joueur et le lasser. Si bien qu’une fois l’abordage possible, celui-ci doit se faire très promptement grâce à un système de cordes et/ou de contrepoids capable de projeter Edward sur le navire ennemi pour achever un certains nombre d’occupants et en prendre ainsi possession. Mais il est également possible d’éliminer la résistance depuis le JackDaw grâce à un canon à main très pratique.
Pour le reste, j’ai eu l’occasion de parcourir brièvement une ville dans le but de recruter un équipage en libérant des marins prisonniers. Elle n’avait d’ailleurs de ville que le nom puisqu’elle était modestement constituée de maisons et de cabanes en bois assez éparpillées. On est loin des toits à perte de vue de Jérusalem ou de Rome… Mais je ne me fais pas de soucis là-dessus. Surtout qu’il y a tant à faire. Chasser des animaux sauvages pour améliorer son équipement (coucou Farcry3 !), plonger à la recherche de trésors, chasser des requins au harpon etc etc… Edward Kenway s’en sort aussi bien sur terre que sur mer. On retrouve pas mal d’éléments qui font désormais partie de l’ADN d’Assassin’s Creed comme la possibilité d’engager des courtisanes ou des brigands contre quelques pièces d’or. Edward bénéficie également de la fameuse vision d’aigle des assassins. Cette dernière a cependant été boostée puisqu’il suffit de viser des ennemis/PNJ spéciaux avec la vision d’aigle activée pour qu’ils s’affichent en surbrillance même une fois celle-ci coupée. Un petit coup de pouce appréciable pour les joueurs les plus distraits.
Du côté de l’histoire, je n’ai pas eu l’occasion d’en découvrir grand chose (et tant mieux), mais Edward, assisté de Adewalé, le second du Jackdaw, va s’associer avec divers pirates (Tatch, Hornigold, et même une pirate aussi belle que dangereuse…) pour faire fructifier ses affaires en pillant les navires marchands espagnols. D’ailleurs, le doublage hispanique est réussi puisque les PNJ ne parlent pas avec un accent canadien bizarre 😀 Un effort louable malgré qu’à côté, certains PNJ manquent de lignes de dialogues comme un pirate prisonnier qui va répéter la même phrase en boucle aussi longtemps que durera le combat pour le libérer.
AC4/PS4
Au final, ce qui m’aura le plus marqué dans Assassin’s Creed 4 Black Flag sur PS4 est le niveau de détail très riche qu’apporte la console. L’univers des Caraïbes semble vraiment réussi pour ce que j’ai pu en voir et ça donne vraiment envie aux fans des pirates. (#TeamPirates) Les graphismes ne sont pas d’une qualité mirobolante par rapport à ce qui se fait sur PS3, mais on sent que la petite dernière de Sony en a gros sous le capot pour afficher autant de flotte aussi bien et sans temps de chargement. (Enfin si, mais ils sont cachés dans les cinématiques. Malin Ubisoft ! ) Enfin, un des points des consoles Next-Gen étant la socialisation de l’expérience de jeu notamment grâce à la touche « Share » de la PS4, j’ai pu remarquer qu’à la fin de chaque mission d’AC4 Black Flag, il est possible d’évaluer la mission. De quoi apporter un feedback aux devs pour qu’ils fassent encore mieux pour AC5, AC6, AC7… ? En revanche, je n’ai rien vu qui soit relatif à l’utilisation de la zone tactile de la manette PS4. Suspens !
Je n’ai qu’une chose à dire, j’espère que Ubisoft va souquer ferme pendant les deux mois restants avant la sortie du jeu. Attendu pour le 31 Octobre sur Xbox360 et PS3, puis plus tard sur Xbox One, PS4, WiiU et PC il me semble, Assassin’s Creed 4 Black Flag devrait corriger le tir manqué d’AC3. C’est du moins tout le malheur que je lui souhaite. Salut les pirates en herbe ! On se retrouve le 31 Octobre sur le mode multi ? 😉
3 réponses à “[Preview] Assassin’s Creed 4 Black Flag sur PS4”
le pavé tactile de la ps4 est utilisé pour la navigation sur la carte
Ha ok, merci pour l’info 😉 Même si je crois avoir pu naviguer sur la carte grâce aux joysticks 😉
Hello,
Merci pour cette belle description d’Assassin’sCreed. Cela prouve bien que, peu importe le portage, Ubisoft mènera son jeu à bon port, c’est-à-dire, à un succès sans précédent auprès des fans !