Il y a parfois des sujets qui mérite de spoiler l’oeuvre pour en parler et je regrette souvent de faire des critiques de jeu ou de film sans vous parlez des moments clés qui font que cette oeuvre est une vraie pépite. Alors j’essaierai de prendre le temps de vous proposer mon analyse, un peu de mauvaise foi évidemment, sinon ça serait chiant. Voilà vous êtes prêt ? On peut y aller ? parce que je vais spoiler de suite !
HZD
Dans mon test du jeu HZD , je ne vous ai pas parlé de l’aspect SF de l’intrigue. Résumons simplement, c’est l’histoire d’une société qui a créé des machines qui consommait la biosphère et pour y survivre une partie de l’humanité à créé le HZD , un reboot de la planète, un reset. Un reset , c’est quelque chose qu’on trouve rarement du coté positif des histoires, en général c’est l’anarchiste qui veut tout remettre à zéro , créé un univers post apocalyptique où les lois seraient gérés par les plus fort.
Ici , le reset est une idée humaniste, les humains savent qu’ils ne pourront pas survire aux machines, elle font gagner mais à un moment elles font s’arrêter toute seul, comme des zombies modernes technologiques, sans nourriture tout s’arrête. La « maman » d’Aloy décide donc de sacrifier l’humanité pour lui permettre de renaître plus tard , beaucoup plus tard. C’est un acte de bravoure, très bein écrit.Elle veut façonner un monde nouveau avec l’ensemble des données scientifiques et pour ça elle s’entoure … d’une vraie humanité, dans sa complexité et sa variété.
Sérieusement, lorsqu’on découvre la diversité des « alpha » , on est séduit, des hommes , des femmes, des religions différentes j’ai eu un grand sourire. Pourquoi ? Parce qu’on ne le voit que très rarement, j’ai presque envie de dire jamais dans un AAA, c’est souvent des hommes blancs qui ont des aventures avec des hommes blancs avec parfois une jolie fille à caractère, je ne critique pas la qualité de ces jeux mais leur modernité.
Dans HZD , on est dans un monde plein de mixité, les personnages viennent de toutes les ethnies du monde, c’est ce genre de détail qui font que ce jeu est au-dessus de la production actuelle. Parce qu’en plus d’être cool à jouer, il prends le partie de donner une belle vision de l’humain. Dans sa diversité , aussi bien sexuelle que ethnique, on a des femme forte dans le jeu mais elles ne sont pas écrites avec les gros doigts , elles ne sont pas BADASS pour faire bander , elles sont souvent tout bonnement l’égal des hommes, on rencontre autant de personnage secondaire important masculin que féminin , c’est frais. Certaines tribus sont sexiste, comme les osarams , là les femmes doivent se montrer plus forte, mais ce n’est pas le cas partout, les Barjas sont peut-être un peu raciste des étrangers mais l’égalité des sexes semblent bien là ( sauf pour leur roi , qui du coup donne le droit à une jolie boutade d’Aloy quand elle rencontre un des prêtres)
Si la sexualité d’Aloy n’est jamais en premier plan , on remarque que son écriture est présente dans le jeu. On est pas dans les gros sabots Bioware, où Shepard va couché avec le monde entier, Aloy séduit selon son envie mais toujours avec une certaine légèreté, rappelons qu’elle n’a que 19 ans . La sexualité des personnages secondaires, elle, est très subtilement évoqué. C’est assez bien fait, j’ai jamais vu un jeu le faire aussi bien dans un AAA, les jeux gay-friendly existent, ici HZD transcende est ne les stéréotype pas du tout. Tout est fluide, bien écrit, intelligemment amené, bienveillant.
J’ai trouvé les critiques un peu sévère sur l’écriture des personnages secondaires, ils sont nombreux à être d’une densité rare, rajoutons un background à l’univers non négligeable. Rost était une des merveilles de ce jeu, la figure paternel un peu mystérieuse, il faudra le vouloir pour tout comprendre de ce personnage et lorsqu’on comprends son passé et qu’il est déjà mort depuis longtemps, la tristesse réapparaît, c’est somptueusement bien amené. Sa tombe aussi , est un petit délice d’écriture, allez-y je vous laisse la surprise, j’ai trouvé très touchant. Il y a aussi le tueur un peu malade, celui qui veut tuer que des humains , pas des robots , mais que les méchants parce que ça fait moins de problème, une ambiguïté très étrange.
Au delà de tout ces cotés humains, HZD a réussi à construire un lore dense en un seul jeu, une nouvelle saga du jeu vidéo qui arrive à créer une mythologie en un seul jeu, c’est hyper rare. Zelda joue sur la nostalgie, les elder scrolls sur des mécaniques vieux de dizaines d’années, Witcher sur des romans, ici le boulot de Guerilla est dantesque. Ils ont construit , un passé , un mythe de Science-fiction, avec les problèmes des anciens mais aussi tout un univers réel, des tribus, des problèmes de nourriture, de religion et de guerre. L’univers d’Aloy n’est pas si grand mais il a le mérite d’être d’une profondeur inouïe. Les récites sont permanent, en découvrant toutes les projecteurs, on aura l’histoire d’un junky qui a sauvé le monde à sa façon , en lui ouvrant l’espace, c’est le genre de détail qui font vraiment la différence. Le jeu entier propose de vous raconter quelques chose, même lorsqu’on abats un gueule d’orage on a une drôle de sensation, abattre rougemors a été très difficile car ils font partie de cet univers .
La philosophie de la chasse est aussi un point intéressant, ici les bêtes ont été construites pour créer une nouvelle planète, pour terraformé à nouveau pour ainsi dire. Les tuer , c’est ralentir le processus , pourtant les humains , les chasseurs le font. La terre n’appartient pas aux humains , pas encore, les robots doivent d’abord la préparer. Pour ainsi dire, les machines dinosaures sont là pour préparer le terrain, les abattre, ne fait que ralentir le processus. Bien sûr, le processus a dégénéré avec Hadès, mais les autres entités sont toujours là , il y a beaucoup de question qui restent en suspens, bon on sait quand même qu’il y aura au moins une suit ou un DLC , vu la fin très ouverte.
Petite déception sur la coté maternelle Elisabet , je ne comprends pas trop pourquoi on retrouve ça à la fin, ça fait un peu étrange après tant de modernité. La « maman » de Aloy n’est pas une maman, elle est la sauveuse de l’humanité et finir le jeu par l’empathique et condescendant message d’une mère à son enfant je trouve ça réducteur. J’ai peut être pas vu l’importance d’avoir un enfant pour Elizabeth , mais j’en doute j’ai bien suivi toutes les intrigues du jeu. Elisabet a sauvé l’humanité, son héritage n’est pas simplement Aloy , c’est l’humanité, c’est Gaia, c’est Hadès, c’est les robots dinosaures, c’est la vie. Mais Guerilla a décidé de finir son jeu sur une phrase d’une mère à son enfant , dommage, la relation avec Rost était plus humaine, plus intéressante. Tout le monde ne peut pas être parfait.
En discutant avec des gens, certains trouvaient que Aloy était un peu naïf, je la trouve au contraire sur-humaine. Il en faut beaucoup pour pardonner et aider les gens quand on grandit comme une Paria,c’est un message de courage et d’humaniste qui m’a touché. Voir chez les gens leur humanité, leur beauté malgré les faits et la laideur ambiante , c’est une sorte de modjo qui me parle. Guerilla a réussi à me le montrer dans un jeu vidéo, GG comme on dit !
[easyazon_link identifier= »B00ZR63WHU » locale= »FR » tag= »videge-21″]Horizon Zero Dawn est disponible que sur PS4[/easyazon_link]
2 réponses à “[Spoiler] Horizon Zero dawn , une oeuvre humaniste et plus”
Elisabeth a sauvé l’humanité, Aloy sauve son héritage voila comment je vois plutôt la chose.J’ai bien aimé ce passage de fin justement, ça donne une signification a la quête d’Aloy sa recherche d’une mère ou d’une figure maternelle, ça justifie son existence en tant qu’humaine et non plus de clone d’Elisabeth.J’ai trouvé ça touchant.
Effectivement c’est un point de vu intéressant , l’humanisation d’Aloy