# PsVita

Test Unit 13

En ces temps de tolérance religieuse et de fraternité internationale, il est toujours bon de revenir aux bases, attraper son M16 et aller flinguer du barbu. Comment ? je vous choque ? C’est pourtant le programme que vous propose le très sympathique Unit 13 sur Vita, un jeu qui saura séduire tous les amateurs d’infiltration et de compétition à outrance.

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Vous l’aurez deviné, ce n’est pas l’originalité qui étouffe le pitch de ces commandos envoyés en terres arabes pour casser du bougnoule sauver le monde occidental ! En guise de trame scénaristique, Unit 13 est une suite de missions d’infiltration plus ou moins subtiles mettant en scène 6 commandos d’élite face à la menace terroriste. Les amoureux de rebondissements et de roleplay peuvent passer leur chemin : si l’on peut faire un reproche au jeu de Zipper Interactive, c’est son côté « froid » (« sans âme » Praska) : on passe d’une mission à l’autre sans réel lien logique ni trame générale, rythmé simplement par les passages de niveau et l’obtentions d’étoiles/succès récompensant vos aptitudes.
Comme souvent dans ces jeux « de guerre », les personnages sont archétypés au possible, du vilain enturbanné qui crache sur la décadence occidentale dans sa langue natale aux membres de l’unité d’infiltration aussi variés dans leurs origines qu’une pub de Benetton (mention spéciale au technicien Français et ses superbes tirades « so frenchy »). On en rit ou on en pleure, c’est selon !

Si vous avez tenu jusque là et que le stéréotype ne vous choque pas, bienvenue dans ce très bon jeu qu’est Unit 13 ! Un des premiers venus sur la console portable, il affiche fièrement une durée de vie très bonne si l’on souhaite débloquer toutes les fonctionnalités du jeu. Très fluide, usant principalement des joysticks et des gâchettes mais également d’un poil de tactile, sa prise en main est intuitive et semble couler de source dès le tutoriel. Les déplacements de vos agents se font naturellement et sans heurts: facile d’être un commando en fait !

Jamais saccadée, avec très peu de bugs, chaque partie est un réel plaisir pour les joueurs qui, comme moi, sont amoureux des jeux d’infiltration. L’IA des adversaires n’est pas des plus élaborée (le cadavre d’un garde n’alerte pas son collègue, on ne peut pas leurrer un ennemi en créant une autre source de bruit…) mais bien suffisante pour apporter un challenge correcte à l’amateur éclairé (d’autant qu’on meurt globalement assez vite). Si les niveaux ne sont pas toujours excessivement compliqués, le joueur qui foncera tête la première sans s’être équipé en circonstance risquera d’essuyer une petite série d’échecs.
Les 6 commandos à notre disposition permettent de personnaliser son style de jeu : on peut la jouer bourrin avec Zeus ou Python, silence total avec Ringo ou Alabama, et un peu des deux en jouant Animal ou Chuckles. Il s’agira d’ailleurs de choisir le bon perso pour la bonne mission ; s’ils sont tous sélectionnable à chaque nouveau challenge, le jeu vous conseillera le « petit favori » pour ne pas vous planter dans les grandes largeurs.

Car parmi les 36 mission « de base », vous en trouverez quatre types : infiltration + combat, discrétion totale sous peine de défaite, chronométrage rapide et bourrin, et l’Elite où les checkpoints ne sont pas autorisés. Une variété suffisante pour alterner entre délicatesse et défouloir… Sans compter que chaque mission débloquée à trois étoiles peut ensuite être jouée avec des objectifs « dynamiques », c’est à dire différents à chaque partie sur la même map. Pour les plus hargneux, l’obtention de certaines quantités globales d’Etoiles permet également de débloquer des High value Targets, missions plus longues et plus dures où il faudra éliminer un grand méchant pas beau (et très bien entouré).

Et vous pensiez en avoir fini ? Eh bien non, car l’éditeur a pensé à ses ouailles et propose un challenge différent toutes les 24H via le jeu en ligne : vous ne pouvez réussir la mission qu’une seule fois et votre score vous placera dans les rankings mondiaux (map et objectifs sont ici aussi fixés aléatoirement) pour voir si vous avez vraiment la plus grosse.


Si vous êtes d’ailleurs plutôt Coop’que compèt’, une simple connexion wi-fi vous permettra d’aborder un aspect encore différent du jeu, en parcourant les missions de bases épaulé d’un autre joueur. Le système est fluide et assez bien pensé malgré quelques déconnexions sauvages (mais que j’ai également pu constater sur d’autres jeux Vita) et une absence dommageable de moyens de communication avec son partenaire : on aurait apprécié ne serait-ce que l’utilisation de petits symboles à la Dungeon Hunter : Alliance pour signaler des ordres simples (stop, avance, je te couvre…). On peut en revanche ressusciter son partenaire tombé au champ d’honneur et l’affrontement direct devient bien plus aisé ! On a d’ailleurs toujours l’impression de jouer « utile », car chaque partie en ligne octroie de l’expérience de la même façon que lorsque l’on joue en Solo, on n’arrête donc jamais de progresser.

L’effet « woaw » de la Vita fonctionne très bien avec Unit 13 car les graphismes sont assez léchés — bien qu’un peu sombres par moments (jouant dans les transports, j’ai galéré avec certaines maps très très obscures). La violence des coups échangés est bien rendue, on aime faire gicler le sang des vilains !


En conclusion, je trouve que Unit 13 pourrait faire partie de cette catégorie de jeux de lancement de console qui démontrent les capacités de la petite nouvelle : on est face à une belle performance, une mécanique agréable qui exploite les possibilités de la machine (un poil de tactile et surtout le jeu en ligne), mais qui reste sur des bases très classiques et ne se démarque pas par une originalité ou un storytelling de folie. Le format de missions sans trame générale a d’ailleurs surement été pensé pour s’adapter aux habitudes des usagers de la Vita : facile de se caser une petite mission entre deux correspondances dans les transports !
A défaut d’être tenus en haleine par l’histoire comme dans un MGS, l’amateur du genre sera plutôt captivé par la course à la performance et aux « 5 étoiles », sans compter qu’il pourra en permanence comparer ses scores en solo, en coop’, sur un seul niveau/l’ensemble des niveaux, avec ses amis et/ou les joueurs du monde entier. Amis du ranking, bonjour !

Note sur 10 8
Les amateurs d'infiltration et les accros au scoring vont pouvoir passer des heures sur Unit 13, ceux pour qui chaque expérience ludique est avant tout une histoire ou une nouvelle manière de jouer ne s'y attarderont pas : c'est un choix !
  • Beau, lisible, fluide, bonne prise en main
  • Variété des combinaisons maps/missions/persos
  • Les fonctionnalités en ligne (coop/daily/ranking)
  • Format "mission" compatible avec les transports
  • Classique et stéréotypé
  • Pas de scénario, "froid"

à suivre

Commentaires

Une réponse à “[PsVita] Test Unit 13”

  1. MasterLudo dit :

    On ne peut pas utiliser le micro entre les joueurs ?

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