La rentrée c’est aussi pour les BD. Fin août marque le retour des nouveautés. Parmi elles, se trouve un titre très attendu, Tyler Cross. Polar old school, nous y suivons un braqueur plongé dans l’Amérique des fifties. Embauché pour mener à bien une mission, rien ne va se dérouler comme il l’avait prévu…
Scénarisé comme un bon vieux polar aux ambiances western, les références se bousculent vite. On pourrait voir dans ce scénario de Fabien Nury une histoire faite pour Clint Eastwood, ou mieux encore, quelques effets tarantinesques ! L’histoire va nous dérouler son flot de rebondissements, dénouements, affrontements à un rythme soutenu tout au long de cet album. De scènes de négociations, nous allons basculer dans des bains de sang que Tarantino n’aurait pas renié pour un de ses films. Film, justement… Le découpage ici réalisé est excellent et nous donne vraiment une impression cinématographique très marquée.
Tyler Cross est un album prenant, qui va se lire d’un trait. La tension présente tout au long du titre, l’intrigue, qui se déroule petit à petit, pousse le lecteur à vouloir en savoir plus sur cette aventure. Et c’est aussi ce qui rend ce titre aussi bon !
Et le reste de la galerie des personnage est tout aussi bonne ! L’avocat, la famille qui règne sur sa bourgade, le vieux soldat, la fille un peu paumée, un vieux parrain italien… Et chéri ! Un échantillon des personnages que notre « héros » va croiser et à qui il aura affaire.
Mais peut-on vraiment le qualifier de héros ? S’il est le personnage principal du titre, c’est néanmoins un vrai bad guy à l’ancienne : tueur froid et réfléchi qui n’hésite jamais. Frapper une femme ? Tuer de sang froid ? Ou pire encore ? Rien ne l’arrête !
Le dessin de Brüno quant à lui est simple, mais extrêmement efficace. On pourrait lui reprocher sa simplicité, mais ici tout colle avec l’histoire et l’ambiance globale du titre. Si on cherche bien, on pourrait trouver que Stella manque parfois d’expression… Mais je chipote. Un petit mot aussi sur les couleurs de Laurence Croix qui donnent encore plus d’ambiance au titre. Mais l’édition Noir et Blanc trouvable dans certaines librairies est tout aussi agréable à lire.