# Cinéma

Pourquoi je ne m’abonnerai pas à Netflix : TOP 5 des défauts

NDLR(Pras): Cet article a été écrit par la rédaction, lors d’une réflexion de groupe, je ne suis pas complétement d’accord mais l’avis global qui en est sorti , vaut le détour, le voilà donc!
Alors que Netflix arrive bientôt et que je suis un amoureux du cinéma sous toutes ses formes, j’ai pourtant décidé que je ne céderai pas aux sirènes. Il a quelques années, sur la seule réputation du service « magique » qui contient « tout ce qui est bien » j’aurais pu signer un abonnement ou au moins une période d’essai sans même réfléchir. Mais depuis les années se sont écoulées, les Français qui utilisent Netflix avec un VPN pour Netflix m’ont permis de tester le service et l’actualité sur l’arrivée du géant de la VOD en France a permis de mieux comprendre certains détails de cette histoire.
netflix-logo
Clairement Netflix me donnait envie tant que je n’avais pas mis la main dessus, maintenant je me rends compte à quel point c’est un service si proche des VOD Françaises actuelles. Le petit plus de quelques séries exclusives et de quelques blockbusters fond de tiroir face à la VOD Française déjà installée ne me fait pas rêver du tout. La lune de miel n’a pas commencé qu’elle est déjà finie.
Alors voilà pourquoi je ne prendrai pas d’abonnement Netflix, croix de bois croix de fer, si je mens je dois mater cinq téléfilms Asylum à la suite !

1. Les gens ont perdu tout sens critique de Netflix

Trop de gens adoptent une attitude de groupie lorsqu’on parle du service grâce à sa réputation. Les gens sont persuadés que le catalogue est dément, que les films y sont tous, or il n’en est rien. L’interface est sympa à utiliser mais quand on se rend compte que les classiques du cinéma et les films d’auteur y sont incroyablement sous-représentés pour faire de la place aux blockbusters infernaux, on comprend à qui s’adresse ce système : aux fans des blockbusters des dix dernières années.
Orange-Is-The-New-Black-Cast
Donc mis devant le service c’est mignon et confortable à utiliser mais niveau contenu c’est pas la gloire, on est loin de la promesse rêvée et il semblerait qu’en France, pour des soucis de droits et de temporalité le choix va se réduire encore plus !

2. La temporalité spécifique à la France

Ne nous trompons pas. En matière de films, de séries, il n’est absolument pas nécessaire d’avoir toujours « le dernier truc qui sort ». Par contre payer un service spécifiquement prévu pour afficher de la vidéo à la demande implique de ne pas devoir attendre plus longtemps sur Netflix pour voir un film que l’on attend pour le voir sur TF1 (un an en théorie). Netflix va jouer sur deux tableaux. La partie où vous payez un abo fixe pour des films illimités se voit imposer un délai de trois ans avant de voir le film.
Ça donne quoi en clair ? Vous voulez voir Kung Fu Panda 2 cet été (août 2014) ? Impossible car il est sorti en octobre 2011 en France. Ça calme hein ?
Reste le catalogue des films VOD payés à la demande, en plus de votre abo Netflix vous pouvez décider de mettre la main au panier pour vous payer un film très récent, il y a aussi des conditions temporelles qui font que vous ne pourrez pas le voir en même temps qu’au cinéma et qu’il ne pourra pas rester longtemps dans cette fenêtre payante, il sera rangé de côté puis on le ressortira dans trois ans dans le catalogue gratuit. Ou pas si son audience est jugée décevante.
La temporalité des 3 ans risque d’évoluer en 2 ans pour la VOD, si vous voulez plus de détails voici un article assez bien construit : http://www.maelstrom-studios.fr/blog/netflix-tout-savoir-sur-la-vod-en-france. Clairement les délais vont valser ces prochaines années, ça va modifier les lois pour aider X ou Y et bien malin aujourd’hui qui est capable de dire quelle sera la chronologie des médias en France en 2018.
Ou pour aller plus vite, cliquez sur cette infographie reprise de l’article : Netflix Chronologie des médias http://www.maelstrom-studios.fr/images/blog/articles/2014-06-16/infographie-la-vod-en-france-2014-netflix-chronologie-des-medias.jpg

3. La volonté manifeste de Netflix de ne pas payer d’impôts en France

Là on touche une corde plus complexe. Bien entendu Netflix n’arrive pas avec des communiqués de presse qui indiquent « et pour les taxes bien entendu on fait tout défiscaliser et allez bien tirer le pompon sur le chiwawa bande de nazes » et la situation mérite éclaircissement, cependant les informations actuelles penchent lourdement pour un modèle économique en France qui ferait s’évanouir les recettes fiscales Dieu seul sait où mais pas chez nous.
impots
Or je pense que si on souhaite, comme le dit Netflix, faire évoluer les mentalités et les lois sur la chronologie des médias en France, il faut jouer le jeu de l’imposition sur les revenus générés en France. Et tout porte à croire que Netflix veut jouer gagnant sur les deux tableaux malgré les rappels à l’ordre de quelques uns de nos politiques.
Hors de question de ne plus pirater pour se retrouver à nourrir des gens malhonnêtes qui ne font que pirater notre contrat social. Qu’ils fassent le ménage chez eux.

4. Parce que le catalogue est troué dans tous les sens

Ici difficile d’être exhaustif, on est tous sensibles à différentes séries, auteurs, films, acteurs, etc. Mais une chose est sûre, autant l’interface Netflix me plaît bien, autant j’ai beaucoup de mal à retrouver les films que j’aime dessus. Et si tant est que vous suiviez un peu la communauté Netflix ou que vous avez des gens sur Twitter qui l’utilisent, il n’est pas rare de lire un : « oh merde Spaced vient d’être retiré de Netflix ! » ou « mais comment est-ce possible de retirer Apocalypse Now de Netflix ?! » et ne vous attendez pas à voir arriver un jour le buzz du moment « Game Of Thrones », il semblerait que pour des raisons de droits il n’est pas prêt d’arriver sur la plateforme. Pas de série Utopia, pas de Black Books, de Little Britain par contre vous avez Friends, comme les chaînes de la TNT donc… Super…
game-G
Et ça Netflix l’a bien compris, techniquement ils pourraient très bien ne jamais rien en retirer, mais négocier des droits à l’infini à un coût qui tend vers l’infini c’est pas une solution, donc on sabre le contenu et tant pis si vous vouliez vous faire un mois d’intégrale Godard ou Hitchcock, ce ne sera jamais possible sur Netflix sauf s’ils décident eux-mêmes de créer ce type de rétrospective.
C’est moche non ? Surtout que techniquement parlant ce serait tout à fait possible. La cerise sur le gâteau étant que les services de VOD se créent leurs séries maintenant et elles sont donc exclusives à la plateforme. Orange Is The New Black ? Exclu Netflix financée par eux. Plus les plateformes joueront à ce jeu, plus vous devrez cumuler les abonnements.

5. Le téléchargement illégal plus rapide, efficace et qualitatif

Et au final voici mon petit préféré. Bittorrent et compagnie. Avec un Hadopi à bout de souffle et des films qui recommencent à être distribués avec du décalage dans le monde, on voit de plus en plus de teams proposer de la vraie HD propre, des rips disponibles avant la sortie en salle, des sous-titres et des flux audio qui poussent vers l’œuvre originale au maximum et c’est ainsi que vous vous retrouvez à regarder The Raid 2, chargé en une heure, full HD 1080p, rippé d’un Blu-Ray avec les pistes sonores et sous-titres au choix en Anglais ou Indonésien. On a choisi audio Indonésiens + sous-titres Anglais pour un plaisir que le cinéma ne nous offre jamais et que la VOD va peiner à concurrencer.
Ou encore l’intégrale de Kubrick à trois clics de vous, pour des heures d’un cinéma que ne propose pas Netflix. Eh oui Netflix n’a pas toutes les œuvres de Kubrick, comment s’afficher amoureux du cinéma quand on a un catalogue si réduit en œuvres fondatrices ?
La VOD est légale, mais offre une qualité culturale inférieure et une qualité technique inférieure. Comment est-ce encore possible en 2014 ?
Je ne vous incite pas à pirater, c’est mal et dangereux mais avouez que c’est tentant ?

En conclusion

Merci à Netflix de mettre un électrochoc dans le monde de la VOD en France, mais je ne m’abonnerai pas à une offre aussi pauvre et peu qualitative. Le buzz orchestré ces derniers mois autour de leur arrivée reste la preuve que le produit lui-même ne se suffit pas et qu’il faut faire mousser tout ça pour que les Français s’abonnent en masse.
Je veux une plateforme simple techniquement et gérée façon GIE avec l’État qui a un pied dans l’encadrement de la porte.
Je veux une plateforme unique en France, seule autorisée à vendre la culture (musique, livres, films, séries) numérique.
Je veux une plateforme obligatoire pour toute marque qui souhaite exploiter son contenu en France.
Je veux une plateforme qui paie ses impôts, ses taxes, ses employés en France.
Je veux un et un seul catalogue, un coût d’entrée faible pour les amateurs.
Je veux une solution technique qui permet de cumuler à terme l’intégralité de nos œuvres numériques ou numérisées.
Je veux une chronologie réduite à zéro et dès que le master HD est prêt on peut voir le film le jour de la sortie en salle.
Payée par une taxe façon redevance + les micro-paiements pour le contenu récent.
Et surtout une seule plateforme, strictement une seule. Marre de se faire dicter les médias à regarder par des accords de catalogues entre multinationales défiscalisées et lointaines.
Ce service-là, je suis prêt à le payer 30€ / mois pour bénéficier de toute la musique, les livres et les films possibles, quitte à attendre 3 ou 6 mois payants histoire de les laisser vivre une petite vie pré-VOD à abonnement. À la rigueur. Au pire si ça signifie que les rois du top 50 ne pourront plus acheter d’île privée à leurs enfants pour leur anniversaire, ce n’est pas vraiment grave non ?

Un article du monde sur un Français qui a découvert les qualités et défauts de netflix aux US :  » http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/06/06/j-ai-teste-netflix-la-revolution-a-un-gout-d-inacheve_4430237_3236.html

Et vous, vous allez vous abonner à Netflix ? 🙂

à suivre

Commentaires

29 réponses à “Pourquoi je ne m’abonnerai pas à Netflix : TOP 5 des défauts”

  1. Pras dit :

    Tant que je peux découvrir une ou deux séries complètes par mois, moi je m’abonne quand même !

  2. Redwarp dit :

    Je suis d’accord avec l’article, et tout particulièrement sur l’aspect relatif à « une seule plateforme, et une seule ». Faut pas déconner quoi, le dernier exemple qui m’a vraiment frappé, c’était l’arrivée d’Amazon sur le marché de la VOD. Qu’est ce qui s’est passé ? Amazon a acheté l’exclusivité des droits de diffusion de la série Firefly, qui a donc été retirée de Netflix. C’est quoi l’intérêt pour le consommateur le coup des putains d’exclusivités ?

    • InviteDeLuxe dit :

      Carrément.

      Cette manie des grosses multinationales à nous vampiriser, choisir à notre place, nous interdire l’accès à telle série exclusive.

      Keep calm and use torrent <3

  3. Frédéric dit :

    Je trouve l’article un peu à côté de la plaque pour plusieurs raisons.

    La première, c’est qu’il faut comparer ce qui est comparable. Comparer Netflix avec les torrents, ça n’a rien à voir. Pirater, c’est un choix que des gens font par frustration, par dépit, par flemme, par envie de ne rien dépenser mais s’il y a une comparaison à faire, c’est avec l’offre légale déjà disponible en France et les services SVOD déjà présents. Payer pour des films, c’est quasiment déjà devenu un acte militant. Certes, l’offre de Netflix risque d’être pauvre vis-à-vis de la manne dispo en piratage mais ce reproche n’est pas à faire qu’à Netflix mais à absolument tous les services SVOD légaux du monde. La vraie question est de savoir si son offre légale sera plus fournie que les services SVOD légaux disponibles en France. On aura la réponse en septembre mais rien n’égalera l’offre illégale. Rien du tout.

    Deuxième argument : les vieux films. Arrêtez avec cet argument, s’il vous plait. Il ne tient pas du tout parce que cela suppose que l’offre légale en vieux films en SVOD est satisfaisante en France. Or, c’est loin d’être le cas. Par exemple, sur les 50 films ayant eu le plus de succès au box-office français dans les années 90, seuls 6 sont disponibles en SVOD en France et ce ne sont quasiment que des films Disney. Il y a donc là une marge de progression évidente, aussi et surtout dans ce domaine. Et c’est oublier aussi que des films de 2014 peuvent très bien se retrouver sur Netflix s’ils ne sont jamais sortis en France et que Netflix en achète les droits. Donc on peut espérer une ribambelle de films indés et inédits « neufs » parce que non choisis par les distributeurs français, ce qui ne voudraient pas dire qu’ils soient mauvais, juste qu’ils n’ont pas été jugés assez bankables par les distributeurs français. Rappel : 600 films qui sortent au ciné en France chaque année contre 1800 qui sont soumis au festival de Cannes et 12000 à Sundance. Ca en fait de l’inédit potentiel, surtout avec l’implantation qu’a Netflix aux Etats-Unis et sa marge de manoeuvre pour négocier des droits à l’international.

    Troisième argument, celui des impôts. Celui-là me fait bien marrer, surtout quand il sort de la bouche du secteur culturel français, alors que tous les distributeurs sortent leurs films sur iTunes et GooglePlay qui se prennent 30% de marge et ne payent pas non plus leurs impôts en France si je ne m’abuse. Donc soit on reproche cela à tout le monde, soit on reproche cela à personne.

    Là où on se rejoint, c’est pour dire que Netflix va mettre un coup de pied dans la fourmilière et que petit à petit, on va s’approcher d’un système idéal comme celui évoqué dans le dernier paragraphe. Il le faudra bien. Je n’idéalise pas Netflix mais je le compare avec l’offre légale française actuelle et je pense m’y abonner une fois que j’aurais étudié en détails son catalogue et si celui-ci me plait. Mais si ce catalogue était désespérément mauvais, cela n’augurerait rien de bon pour l’avenir de l’offre légale en SVOD en France.

    • Jérémy dit :

      Effectivement, Netflix est plutôt à comparer à la SVOD ou aux abonnements de type OCS. Perso, j’achète de la VOD car je trouve normal de le faire si le catalogue propose les films qu’on a envie de voir (et l’excuse du prix pour pirater ne l’est pas vraiment – 5/6€ pour un film à voir avec autant de personnes qu’on veut ça reste vraiment moins cher que le ciné) ; et je suis aussi abonné à OCS car c’est pour l’instant la seule offre vraiment intéressante pour voir quelques séries en H24 et quelques films récents même si le catalogue est encore assez faible.

    • Pras dit :

      Je suis relativement d’accord avec toi, mais je crois qu’une bonne offre légale est possible, sur la musique, spotify x deezer sont en croissance, et personnellement je n’ai pas piraté un mp3 depuis que j’y suis abonné. Même si parfois, je trouve pas ce que je veux je me dis que « bon c’est pas grave » je vais l’acheter, parce que le moteur de ces projets devrait résider sur un truc simple, la PARESSE , oui la paresse des utilisateurs, tant que je me prends pas la tête, ça me va.

      Après, bien sûr avec toutes les majors, les accord d’exclusivité, c’est pas facile de proposer un truc simple à tout le monde ( et légal), mais pourquoi pas ? et en ça Netflix peut aider à la mise en place d’un certain « idéal ». C’est en ça que je pense qu’il faut parler de illégalité, car le téléchargement illégal de MP3 disparait, à quand pour les séries et les films ?

    • InviteDeLuxe dit :

      1) perso je pirate par volonté de qualité, aucun catalogue n’effleure le dixième de la qualité de ce qui est dispo sur le P2P. Payer pour un film n’a rien de militant dans le circuit classique et officiel, au contraire actuellement c’est donner des armes ($$$) à de grosses multinationales pour détruire notre contrat social. Rien de moins.

      2) netflix est infoutu de proposer les chefs d’oeuvres du cinéma et est rempli de films de seconde zone daubés, les commandes classiques pour les network US. Bon courage si vous aimez le cinéma 😉

      3) mais qui vous dit qu’on ne reproche pas à google, apple, amazon & co les mêmes méthodes ? Moi je les mets dans le même sac (poubelle) globalement.

  4. davypeterbraun dit :

    Aligner dans la même liste une « volonté manifeste » de Netflix ne « pas payer d’impôts en France », avec une ode au « téléchargement illégal plus rapide, efficace et qualitatif » c’est quand même foncièrement hypocrite.

    • Pras dit :

      Pas complétement faux mais on confonds l’illégalité et l’optimisation fiscale, si une est une volonté lié à la paresse, l’autre est une réflexion sur l’optimisation du portefeuille, je ne prends pas la défense des « pirates » ni celle des « boites ». mais on peut modérer son propos sans être hypocrite

      • davypeterbraun dit :

        Oui ok, j’entends ce que tu veux dire. Disclaimer : je suis plutôt du côté des « pirates », qui ont forcé la main à des industries pour qu’elles évoluent et permettent, in fine, leur disruption (et à de nouvelles boîtes comme Netflix d’émerger).
        Mais ça me dérange un peu que, parce qu’une boîte fait de l’optimisation fiscale (légalement, même si ça me dérange en principe), on justifie de consommer gratuitement le travail de gens qui n’ont finalement pas grand chose à voir avec Netflix.
        Je parle juste du paradoxe entre les deux idées hein, parce que c’est surement pas moi qui vais faire une leçon de morale sur la conso de séries en pirates.

    • InviteDeLuxe dit :

      C’est là où vous vous trompez lourdement.

      Pourquoi autoriser d’un côté les sociétés à se comporter comme des fraudeurs aux conséquences destructrices sur notre société, regardez où nous en sommes depuis 2008.

      Netflix légal en France justifie encore plus que jamais le recours au piratage pour le tout venant.

  5. Pouet-man dit :

    Dites la rédaction, vous allez arreter d’acheter vos jeux sur Steam ? Non parce qu’ils sont basé au Luxembourg pour payer moins d’impots. C’est mal non ?

    • Pras dit :

      C’est des batards aussi, mais c’est stream Europe, pas steam France, et puis au moins on ne pirate plus les jeux 😀

    • InviteDeLuxe dit :

      Qui a dit qu’on kiffait passer par steam / itunes / google play ?

      Même pratiques daubés, même conclusions, même si certains y sont moins attentifs, il y a différents points de vue 😉

  6. Ro π dit :

    Point 1 et 4 confirment mes craintes concernant le catalogue… Très bonnes pistes en conclusion de l’article. Par contre j’ai encore des doutes sur la licence globale à 30 €…

    D’un point de vue « cinéphile » ce qu’il faudrait c’est surtout parvenir à une solution technique qui facilite la mise à disposition des films en ligne, quelques soit le poids des ayant-droits. Via cette plateforme les propriétaires de films pourraient se comporter comme des « éditeurs », et une multitude de propositions éditoriales viendrait concurrencer le tout-venant.

    Libre à chaque « éditeur » de monétiser son film comme il le souhaite : il me paraîtrait normal qu’une boîte qui dépense une somme assez folle pour traquer un film rare, le restaurer et en produire des sous-titres puissent être en mesure de facturer le visionnage plus cher que des blockbusters déjà rentabilisé en salle, surtout en sachant qu’elle s’adresse à une niche et que dans un premier temps le retour sur investissement n’est pas assuré.

    Ces sujets m’intéressent, si des gens ont du temps à consacrer avec moi à une réflexion sur un principe de Netflix d’un point de vue « cinéphile » discutons en : garuffo@gmail.com // @robinopinolucci sur Twitter. (je mets cinéphile entre guillemets car il ne s’agit pas d’avoir un point de vu élitiste mais plutôt de penser aux modalités pour l’émergence d’une plateforme au service de la mise en valeur de la diversité du cinéma, contra le tout-venant culturel marchandisé. C’est LE grande défi du couple « cinéma+internet » d’un point de vue culturel, et personne ne s’y attelle car il n’y en que pour les principes marchands à l’heure actuelle…). Construisons un projet pour l’homme plutôt qu’un business plan pour changer.

    • Pras dit :

      Intéressante vue des choses, mais le problème amha, c’est que tout le monde veut imposer SON standard, c’est dans ce sens que netflix est intéressant, même si au fond de moi, je pense qu’il va devenir une major classique très rapidement, voulant tout pris, garder son catalogue et ses prods

  7. Teujip dit :

    Personellement, ya un gros point noir à Netflix: le 2.
    Je trouve complètement absurde de limiter la sortie de films en VOD illimitée à 3 ans. Qu’ils veulent 6 mois d’exploitation, voire un an, je comprendrais, mais si je ne m’abuse, la durée de vie d’un DVD sur les rayons est d’environ 10 mois. Après, on compte plus dessus. Donc pourquoi 3 ans? mystère et boule de gomme.

    Après, l’idée d’une plateforme commune à tous les studios: ça causerait un problème de monopole, ça non? Enfin, moi je dis ça….

  8. Nalexa dit :

    Ca fait plus un peu plus d’un an que j’y suis abonnée. Par contre, c’est super rare que je regarde des films car même les blockbusters n’y sont pas vraiment présents. J’ai plutôt l’impression qu’il y a d’abord des films à moyen budget.
    Et puis, çà me faire sourire quand certains films français y apparaissent quelques mois après leur sortie (merci la chrono …).
    Alors oui, ils n’ont pas tout mais j’aime ce côté super pratique de regarder directement tous les épisodes d’une série en VO (chose trop rare sur les plateformes légales même si canalplay commence à se bouger). J’aime me refaire des épisodes de vielles séries ou de séries plus récentes que je n’ai pas eu le temps de voir.
    Pour Games Of Throne, Amazon a acheté l’exclu du catalogue HBO donc oui ce n’est pas prêt d’arriver chez le concurrent.
    Enfin vous n’avez pas parler de deux autres défauts, il ne faut pas s’attendre à avoir le même contenu qu’aux US. Il suffit d’aller faire un tour sur la version anglaise et canadienne pour voir les différences (et inversement certains contenus sont uniquement chez les anglais).
    Et il ne faut pas croire que les épisodes sont dispo le lendemain de la diffusion TV, ils arrivent plus tard après la fin de la saison.
    Par contre, votre conclusion c’est un peu trop le monde des bisounours 😀

  9. Toinou dit :

    J’ai testé la version américaine ben franchement c’est un service de vod très banal. Pas de quoi casser trois patte à un canard.
    Deuxième point honteux utilisation de silverlight donc si vous utilisé Linux vous devez passer par une VM car les portage silverlight ne fonctionnait pas chez moi. A croire que les devis ne connaissent pas le HTML5

    • Blah dit :

      Faux. Un petit coup de chrome et c’est bon …

      Ah oui c’est vrai, chrome n’est pas dans les dépôts officiels, il faut donc chercher comment faire en tapant « installer chrome sous linux » et cliquer sur l’un des premiers liens pour avoir le lien apt-get. Trop dur.

      • Toinou dit :

        Utiliser linux et installer chrome tu me prends pour qui ? Quand à passer par des dépôt tiers hors de question pour la sécurité et la stabilité de ma machine. Bref avant de prendre les autres pour des merdes via ton ton petit ton condescantn stop. Ce n’est pas à moi de m’adapter pour netflix mais netflix pour ses clients linuxien.

        • Blah dit :

          Condescendant non, blasé. Si tu voulais un os où on t’apporte tout sur un plateau, pourquoi avoir choisi linux ? C’est quand même logique que Netflix commence par s’adapter aux os les plus utilisés, je ne comprends même pas comment on peut dire ça en étant linuxien.
          Mes 3 machines sous linux + chrome sont stables et en parfaite santé. En tout cas tu ne peux pas dire que c’est compliqué, c’est juste ton choix perso d’aller vers plus compliqué.

  10. Gonzo Oin dit :

    « Pas de série Utopia, pas de Black Books, de Little Britain » pour infos les trois séries sont dispo sur le Netflix UK. A un clic avec unblock-us.
    Moreflicks.com et d’autre site permette d’exploiter au mieux son abonnement, les netflix US et UK et Canada proposent les sous-titres anglais quasi-systématiquement, moi sa me va avec ma copine. Je viens de voir qu’ils viennent de rajouter le second Bilbo sur le UK, sympa.

  11. Kick-Ass dit :

    Je veux une plateforme unique en France, seule autorisée à vendre la culture
    (musique, livres, films, séries) numérique -> (….)
    Je veux un et un seul catalogue, un coût d’entrée faible pour les amateurs.
    Je veux une chronologie réduite à zéro et dès que le master HD est prêt on peut voir le film le jour de la sortie en salle.
    Je veux….
    Je veux…
    Je veux…
    Je veux tuer les salles de cinéma, je veux tuer les groupes de musique moins connus.
    Vous êtes sérieux ? Votre conclusion dénote un manque cruel de discernement et de connaissance du sujet. Les rois du top 50 s’en sortiront toujours,ce sont les autres qui seront pénalisés.

  12. Blah dit :

    Wahou quelle mauvaise foi ! Il faut se renseigner un peu plus :

    1. sur le contenu

    2. sur les possibilités de switch sur les autres catalogues. Pour un point de vue de « geek », on peut pas dire que vous aimiez trop vous fatiguer à lire des tutos on dirait …

    3. sur la vitesse moyenne de téléchargement (illégal comme vous le dites bien) du spectateur moyen

    4. sur les « groupies » (on s’en fiche de l’avis et des critiques des autres non ?)

    5. sur le prix crénom !! s’il y a des trous dans les catalogues, rien ne nous empêche des les combler avec les autres moyens dont vous parlez … ça vaudra quand même le coup.

  13. WoolSheep29 dit :

    Faux faux et faux n’ecouter surtout pas ce mec netflix est dingue