Si vous avez toujours cru en la magie, que vous avez rêvé de rencontrer un Grand Ancien en personne ou bien que vous pensez que votre voisin de palier pratique des rites sataniques, vous pourriez fort bien avoir raison. Bienvenue à la Laverie, le dernier rempart de la Grande Bretagne contre les monstruosités qui habitent dans la dimension d’à côté.
Codex Mathemagicae
La magie existe. Il suffit juste de réussir à la mettre en équation, et si vous avez assez de puissance de calcul sous le coude, vous pouvez parfaitement invoquer par exemple un démon dévoreur d’entropie. Il vous faudra sans doute aussi un sacrifice humain ou deux. Ou plus, beaucoup plus.
Charles Stross nous fait découvrir à travers ce premier roman un service secret de sa Majesté très particulier, chargé de lutter pas simplement contre la menace extra-terrestre, mais contre toute forme de menace extra-dimensionnelle. Vous n’avez pas idée du nombre de bestioles qui n’attendent qu’un signe pour venir vous bouffer la cervelle.
Le Bureau des Atrocités nous narre donc les aventures de Bob Howard, simple informaticien qui a eu le malheur de réussir à reverse-engineeré une invocation assez puissante sur son Palm. Le voici propulsé agent secret de la Laverie, armé de tout un tas de trucs plus bizarres les uns que les autres (un Palm, non mais franchement…) et chargé d’enquêter sur l’enlèvement d’une doctoresse en philosophie rousse. Bien entendu, la jolie doctoresse se fera enlever par un groupe de néo-nazis qui cherchent à ressusciter le grand Reich depuis la Lune (ou bien est-ce une dimension alternative?). Et Bob se précipitera à son secours.
James Bond contre Cthulhu
Loufoque ? Complètement. Barré ? Définitivement . Stross est un génie qui a 50 idées à la minute et qui a parfois du mal à toutes les coucher sur papier. Ca va à 100 à l’heure, ça part dans tous les sens, ça donne le tournis, et à la fin, on ne sait plus bien si on lit du Clarke ou du Lovecraft. Sans doute un peu des deux. Stross s’amuse à revisiter des mythes populaires pour leur donner un vernis ultra-moderne. Et cerise sur le gateau, Stross est un geek, un vrai, qui aime à parsemer son roman de tout un tas de détails qui font plaisir à lire. Bon, sauf le Palm. Là, OK, faute de goût.
2 réponses à “[Critique roman SF] Le bureau des atrocités de Charles Stross”
Ca ferait une bonne série TV…
Ah oui je me souviens que tu m’avais parlé de ce bouquin. A lire donc..