Véritable maître du manga dit « seinen« , ce monsieur maîtrise la description des sentiments humains à un degré très rare. J’en suis un grand fan et pourtant il me semble que je ne vous en ai jamais vraiment parlé, du coup je me rattrape !
Jirō Taniguchi
J.Taniguchi (JT) est le mangaka qui a créé des chefs d’œuvre comme Quartier lointain ou Le journal de mon père. Des œuvres majeures de la culture japonaise, des mangas comme on n’en voit pas tous les jours. Un véritable roman, maîtrisé sur tous les points avec un dessin très réaliste. Il s’inspire très souvent de sa vie personnelle pour créer des histoires plausibles et sensibles.
On trouve toujours dans ses ouvrages, une beauté calme. L’homme qui marche est une œuvre qui définit simplement l’homme qu’est ce JT. Mais ce n’est pas tout. Il est aussi connu pour ses prouesses « alpines » : féru de ce sport, il raconte ses exploits dans une partie de son œuvre (K , Le Sauveteur ou Le Sommet des dieux). J’avoue ne pas connaître cette période-là, en revanche.
L’œuvre de JT est toujours basée sur l’humain ; il y a globalement peu d’action, mais par moments un peu de magie, mais de la magie humaine, simple, sans artefact, un glissement du temps pour mieux comprendre des gens, ou une vision pour mieux comprendre sa vie. Oui, JT aime la simplicité, et il en fait justement sa force. Les sentiments sont ainsi suggérés, mis en scène en douceur, calmement, poétiquement, et cela leur donne une force rare pour un manga.
Un Zoo en Hiver
Dans ce manga, JT revient sur une partie intéressante de sa vie, le moment où il est devenu Mangaka. Non, ce n’est pas 100% autobiographique mais il s’est grandement inspiré de son expérience personnelle pour cette jolie histoire.
Celle d’un jeune homme qui quitte son emploi sans intérêt pour travailler dur mais dans le domaine qui lui plaît, pour enfin sortir sa première œuvre. Bien sûr, ce n’est pas si simple ; on y trouvera un peu de romance et de folie.
Le mangaka revient avec mélancolie sur « son » passé, sur la passion qu’habite les jeunes assistants, sur l’importance de sortir des sentiers battus pour découvrir son art, un axe qu’il avait déjà abordé dans L’homme qui marche.
Il évoque aussi le besoin de créer en ayant un but, une envie, un amour peut-être ; c’est une belle leçon de vie, et encore une fois son ton très juste fait mouche.
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3 réponses à “[Critique Manga] Un Zoo en Hiver de Jiro Taniguchi”
Toute les oeuvre de maître Jirō Taniguchi sont parfaite. Je les lie et relie constamment. C’est juste un pur génie. Je classe même pas c’est oeuvre dans manga, je les classes plutôt dans putain si ta jamais lus ça ta rater ta vie.
Bonsoir 🙂
Je plussoie totalement : Jiro Taniguchi est un maitre, une référence du manga.
Comme le dit arsdant :
» putain si ta jamais lus ça ta rater ta vie. » ^^
Je te conseille de lire ensuite « Le Gourmet solitaire », l’étonnant parcours d’un homme qui va découvrir des lieux et des plats.
Et surtout « Le Sommet des dieux », une oeuvre magistrale, éblouissante.
Jamais je n’aurai cru apprécier un manga sur l’alpinisme!
Enfin, je crois que nos amis allemand ont fait un film sur le manga « Quartier Lointain » :
http://www.youtube.com/watch?v=4EuZdXmw1Ik&feature=player_embedded
😉
« Sommet de dieux » est commandé !