# Critique ciné

Contagion

Blablabla scénario convenu.

Blablabla grosse brochette d’acteurs qui cachetonnent sans effort.

Blablabla vous avez vu le film quasi entier dans la bande annonce.

Blablabla enjeux géopolitiques en mousse bourrés de poncifs.

Blablabla le monde se résume aux Américains.

Blablabla virus, pire que prévu, humanité en péril.

Blablabla lave toi les mains et le ciel t’aidera.

Blablabla chute du film totalement prévisible, petit pied de nez ridicule en prime.

J’avoue que Contagion a une belle photographie qui, sans vous décrocher la mâchoire, utilise des plans et couleurs qui mettent bien en avant chaque scène et chaque environnement du film. Vraiment plaisant mais pas dément, cette dernière se déguste un peu comme des choux de Bruxelles bien préparés. C’est bon mais personne n’en tombe réellement amoureux.

Et là je crois que l’on a fait le tour des forces du film.

Matt: Quoi ? Ma précommande d’iPhone 4S n’est pas passée ? Pourquoiiiiiiii ?

Dans Contagion, les acteurs principaux sont mauvais. A la rigueur Kate Winslet se débrouille dans un altruisme touchant et Jennifer Ehle joue très bien une scientifique transparente et dévouée elle aussi. Ce sont les rôles les plus juste, tout le reste oscillant entre risible avec la scène où Matt Damon hurle un touchant « whyyyy ?? » en se mordant les lèvres pour ne pas rire comme moi en le voyant. Ou encore Laurence Fishburne qui joue un administratif totalement interchangeable qui va rencontrer tous les problèmes du monde à résoudre la grave crise liée à un virus foudroyant qui risque de décimer la planète entière.

Au fait je vous ai parlé de Marion Cotillard ? Non ? Ce n’est pas grave, elle aurait mieux fait d’oublier de mettre son réveil le jour où on lui a demandé de camper le rôle d’une nanobiochimiotechnologiste ou un truc du genre. Elle froncera moult sourcils car le problème est grave, oh oui. Et puis elle marchera vite en pantalon dans sa petite tenue de super-busy-super-working-super-girl ah oui, et elle dira plein de choses importantes mais le réalisateur coupera le son pour mettre une musique de suspens à la place, ouhlàlà le sort du monde est entre ses mains à elle. Ou pas.

Puis on l’oubliera pendant le reste du film, à part une dernière scène que vous aussi vous essaierez d’oublier comme moi si vous tenez à votre santé mentale.

Blogueur : Lé zindustri farmaceutik sé tro dé méchant MDR

On ne vous épargnera rien dans ce film et tous les poncifs seront présents, appliqués à la lettre. La seule innovation du scénario consistant à remplacer le méchant journaliste habituel par un blogueur. Ce dernier répend la mauvaise parole sur internet, théorie du complot pharmaceutique et tutti frutti c’est un vrai blogueur cupide, bête, soupçonneux, vénal et surtout soucieux de son buzz. En écrivant cette critique je me demande du coup si ce n’est pas la partie la plus vraisemblable du script ?

Bref, un film pas vraiment convaincant qui se laisse voir comme on boit une bière un peu trop chaude. Oubliable au possible il ne plaira qu’aux amateurs de blockbuster convenu et à ceux de vos amis qui pensent qu’Erin Brockovich était un sacré documentaire. Ou pour voir un film catastrophe du bout de votre carte cinéma illimitée.

Le film sera en salle dès le 9 novembre 2011, en attendant voici la bande annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4sYSyuuLk5g[/youtube]

Note sur 10 3
Le film idéal pour aller dormir avec votre grand mère au cinéma, vous vous endormirez tous les deux mais pourrez vous raconter le film en affirmant à l'autre que c'était... oui, pas mal... et passer à autre chose en l'oubliant. Ou pour garder des enfants tout en leur faisant bien comprendre que se laver les mains c'est important comme expliqué dans le film. A part ça je ne vois pas à quoi peut servir ce film ?
  • La photo du film fait ressortir avec justesse les ambiances du film
  • Comme souvent en sortant d'un film catastrophe, on peut avoir des débats passionnants, <>
  • L'intrigue convenue, les clichés vus et revus, le scénario sans originalité
  • Les acteurs tous en roue libre, on dirait une série B
  • Non mais Matt Damon il a été payé pour jouer avec le charisme d'un bulot cuit ?
  • Je crois que c'est le premier film avec Marion Cotillard que je vois et elle survole le fameux Matt Damon, mais d'un petit millimètre, pas plus..
  • Bonjour, je m'appelle Laurence Fishburne et je vais jouer un rôle administratif totalement interchangeable, on peut ré-écrire tout le scénario en disant que je suis du FBI ou de la préfecture de Nanterre et ça marche à l'identique. Mon chèque, merci, au revoir.

à suivre

Commentaires

2 réponses à “[Critique ciné] Contagion”

  1. SRG dit :

    Oué, pour la bande annonce, c’est devenu de manière globale n’importe quoi sur tous les films : on voit toujours beaucoup, beaucoup trop de choses du film dans la BA. Parfois, même le twist se devine dans la bande annonce ! Ou les comédies ou les 3 ou 4 répliques (parfois) drôles qui sont déjà dans la bande annonce…
    Là je l’ai regardée – je n’irai pas voir le film – et il est effectivement comme à chaque fois facile de trouver ce qui manque entre chaque scène.
    Vivement des bandes annonces intelligentes (mais c’est pas forcément simple), avec juste des micro-scènes supplémentaires pour camper un ou deux personnages ou mettre dans l’ambiance (pas faisable pour tous les types de films cependant).

  2. fab dit :

    Bruxelles avec un S 😡

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