Si vous vous êtes baladé dans le métro parisien ces derniers jours, il vous était impossible de la manquer à moins de le faire exprès puisqu’elle occupait tous les espaces publicitaires. Qui ça me demandez-vous ? Je veux bien sûr parler de Bayonetta, la plus sulfureuse des sorcières, qui a fait l’objet de toutes les attentions chez nos amis de Sega niveau marketing, indéniablement. Reste à voir si ces belles promesses sont à la hauteur des attentes des joueurs. Et sur ce point, vous n’allez pas être déçu du voyage…
B comme Bayonetta
Passons rapidement sur l’histoire, non pas qu’elle soit anecdotique, mais pour vous éviter de vous en dire trop sur une intrigue assez basique. Belle, grande, provocatrice et terriblement sexy, Bayonetta ne laisse pas indifférent. Mais elle est surtout la dernière survivante d’une lignée ancestrale de sorcières dont le rôle est de conserver l’équilibre parfait entre la Lumière, les Ténèbres et le Chaos. Étrangement, notre sorcière a perdu la mémoire et partira donc pour la ville européenne de Vilgrid en quête de vérité entre Paradis, Enfer et Purgatoire.
Bayonetta, l’icône au claste
Derrière Bayonetta, on retrouve un jeune studio : Platinum Games. Deuxième jeu du studio après un Madworld anthologique sur console Wii, Bayonetta est issu de l’imagination débordante d’Hideki Kamiya, celui-là même à qui nous devons des « petits titres » incontournables comme Resident Evil 2, Devil May Cry et Okami. Excusez du peu ! D’après lui, Bayonetta c’est à la fois « la femme d’action, de poigne qui prend les choses en mains, qui dvra découvrir la vérité sur elle-même et se battre pour son avenir » et « la femme fatale, au style gothique et à l’humour acide, dont les aventures vont donner un coup de pied au genre beat-them-all ».
Et cela passe de prime abord par le physique hors norme de notre sorcière de chic et de choc. Plastique parfaite et courbes surréalistes (1,70m pour un 90 de poitrine et une taille de guêpe de 60), vêtue d’une combinaison gothico-black virtuelle puisque ce sont en réalité ses cheveux à la longueur interminable, revolvers énormes aux poings et aux pieds et une paire de lunette noire épaisse pour encadrer un regard aux yeux bleus que se damnerait n’importe quel opticien : Bayonetta est une véritable bombe visuelle 100% adrénaline !
Ma sorcière bien aimée
Une fois lancée dans l’aventure manette en mains, on est subjugué par la volupté des mouvements et la qualité impressionnante de l’animation de notre poupée. Bayonetta dispose d’emblée d’une panoplie généreuse en mouvements, à base de combinaisons de coup faible, coup fort, saut et pouvoir spécial. Ajoutons à cela des possibilités d’esquives multiples. Les attaques sont particulièrement efficaces et vous pourrez également en fonction de votre position par rapport à votre ennemi lancer des exécutions spéciales. Lors de vos rencontres musclées avec les boss de fin de niveau, vous devrez faire montre de réflexes avec des séquences QTE (Quick time Event) pour achever en beauté votre opposant. Vous serez également armée de quatre revolvers, deux aux mains et deux aux pieds.
Plus loin dans votre aventure, vous aurez la possibilité d’acquérir de nombreux autres mouvements spéciaux ainsi que de vous équiper de nouvelles armes dévastatrices moyennant contreparties sonnantes et trébuchantes. Pour ne pas regretter votre achat, vous pourrez à loisir essayer le mouvement spécial avant de l’acquérir : en voilà une bonne idée ! Pas de points d’expériences donc mais une évolution sensible par la diversité de votre armurerie : sabre, fouet, massue, lance, etc. Il vous sera également donner la possibilité d’acquérir diverses transformations en animal (panthère, corbeau) ou créature légendaire vous conférant de nouveaux pouvoirs comme la vitesse ou des attaques inédites.
In love with Bayonetta World
L’environnement et les ennemis rencontrés ne sont pas en reste puisque la réalisation est dans l’ensemble époustouflante. Les décors sont tout simplement sublimes et gorgés de détails multiples, alternant entre bâtiments occidentaux et paysages oniriques. Les forces du mal sont incarnés par des anges aux formes multiples et des abominations gigantesques que ne renierait pas Kratos de God of war. Et en matière de référence, c’est loin d’être la seule !
The House of Sonic, the virtua space fighter
Il est rare de voir autant de références plus ou moins évidentes totalement assumées par leurs auteurs et producteurs dans un seul jeu. Bayonetta est en soi un véritable hommage vidéoludique. On retrouvera ainsi bon nombre de clins d’œil aux précédents travaux d’Hideki Kamiya en commençant par le genre auquel appartient Bayonetta, le beat-them-all 3D, qui fait immédiatement référence à Devil May Cry.
Mais Platinum Games n’a surtout pas été avare en références envers son éditeur, Sega, et on sent que les développeurs sont de vrais fans hardcores des productions phares de la firme au hérisson bleu. BGM de Outrun durant le Prologue, anneaux dorés de Sonic à ramasser une fois un ennemi tué, séquence de vol façon Space Harrier, séquence en moto façon Hang-On, attaques à débloquer calquées sur des personnages de Virtua Fighter, présentation des ennemis façon House of the Dead, duel de danses façon Space channel 5, séquence bonus tout droit sorti de Virtua Cop, séquence de shoot sur fond d’After Burner et j’en passe tant la lsite est exhaustive. Même l’indémodable Tetris et ses tetraminos sont de la partie, sous forme de portes à détruire. Côté musical, on a même droit à des morceaux de musiques pop japonaises dont une version de Fly Me To The Moon qui pour ma part me renvoie plusieurs années en arrière, du temps des génériques de fin des épisodes animés de Neon Genesis Evangelion, série culte chez les fans d’animés japonais et mangas.
Platinum Games on fire !
Bayonetta est difficile, c’est indéniable. Les développeurs ont voulu véritablement apporter du challenge aux joueurs les plus aguerris et il n’est pas rare de rester bloquer plusieurs heures sur un niveau. Fort heureusement, il vous sera possible de modifier le niveau de difficulté à votre guise si jamais l’envie vous venez de balancer par la fenêtre votre galette, de rage. Bayonetta est pour le moins assez linéaire dans son déroulement avec par moment la nette impression de se taper de longs couloirs interminables. De plus, une certaine répétitivité côté ennemis rencontrés se fait progressivement sentir pendant votre pérégrination. Un côté old-school inhérent au genre certes, mais qui méritait d’être souligné. Enfin, on pourra mettre au crédit de la version Xbox 360 des graphismes légèrement plus fins et sans aliasing et des temps de chargements moins longs que sa consœur sur Playstation 3 (Note : un patch réalisé par Sony permet désormais de raccourcir ces temps de chargements bien longuets). Mais rassurez-vous : que ce soit sur Xbox 360 ou PS3, le plaisir de jeu reste identique et c’est bien là l’essentiel !
Bayonetta est disponible à la vente sur consoles Xbox 360 et Playstation 3 au prix conseillé de 60€ environ. PEGI 18+.
3 réponses à “[Test Xbox 360] Bayonetta”
Very Très bien ce test.
Ce jeux est plein de ressources : combinaisons d’armes pour de multiples combos, d’objets, de Potions Sucettes … oui j’adooooore les sucettes ;))
Et même si Machouiller, Gober, Compresser, … des anges avec une apothéose n’est pas très moral on en redemande toujours plus. Mais l’apothéose c’est quoi, hein ? Bah finalement je ne le ne savais pas (Nicole !) et j’ai découvert ce matin dans le dernier Dan Brown : Apothéose = Devenir un DIEU (du Grec APO = Devenir et THEOS = Dieu ) Voila, désolé d’avoir saoulé les érudits, mais je pense que je ne suis pas le seul à qui cette définition échappait ! Et devenir Dieu pour enfumer de l’ange n’est il pas paradoxal ? Je vous laisse refroidir là dessus.
Et merci pour le test…Tchusss
PS : Pour la définition de paradoxal un dictionnaire tu prendras !
Merci pour ce test !
Aussi, je suis passé par mon micromania aujourd’hui, j’ai eu la surprise de le voir à 45 euros sur PS3.
Un raison de plus pour ne pas passer à côté.
En tout cas, ce jeu sera mien!
C’est étonnant, mais je ne l’ai vraiment pas trouvé si difficile que ça. J’ai même pu constater des inégalités assez importantes entres certains Boss intermédiaires plus durs que le dernier boss par exemple.
Attention je ne dis pas qu’il est facile, loin de là, mais je m’attendais vraiment à un jeu quasiment impossible à terminer.
Il reste néanmoins un excellent moment de gaming. Et peut être mon premier platine…(j’y travaille !! )