# Test Xbox 360

Alan Wake American Nightmare

L’écrivain d’horreur et de fantastique préféré des américains est de retour. Il ne s’agit ni de Thad Beaumont ni même de George Stark, mais bien d’Alan Wake, l’auteur prolifique de la série Night Springs et héros du jeu éponyme.

La référence à peine cachée à un héros de Stephen King n'est pas fortuite, tellement le thème même de la série Alan Wake s'inspire ouvertement de la Part des Ténèbres du célèbre auteur (réel, lui) américain. Après un premier épisode sorti dans le commerce et deux DLC, Alan Wake nous revient sous la forme d'un nouveau DLC indépendant. Nul besoin donc de posséder le jeu original pour s'attaquer à cet American Nightmare. Attention, ce petit test risque de spoiler quelques passages du jeu d'origine, vous êtes prévenus.

Nous retrouvons Alan dans sa posture préférée, étalé par terre, une lampe torche à la main, dans un bled paumé au milieu de nulle part, et bien évidemment, de nuit. Votre alter égo maléfique, Mr Grincement, continue de vous harceler malgré votre victoire contre l'Ombre sur les bords de Cauldron Lake. Y'a vraiment quelque chose de pourri au royaume des auteurs américains.

Les ennuis ne tardent pas à débarquer sous la forme désormais familière de rednecks possédés armés de haches, de pioches, de crocs de bouchers et autres lames aiguisées en tout genre. Heureusement pour vous, quelqu'un a laissé tomber un revolver sur votre chemin. Comme dans le premier épisode, il vous faudra d'abord disperser le bouclier d'ombre de chaque ennemi avec votre torche avant de le plomber généreusement.

On se sent rapidement chez soi avec ce nouvel opus, et en éteignant les lampes ou en baissant la lumière on se prend vite au jeu : les commandes sont ultra classiques, on vise avec une gâchette, on tire avec l’autre, on recharge avec un bouton. L’ergonomie et surtout la maniabilité du personnage reste toutefois un cran en-dessous du reste de la production habituelle. Alan se déplace avec une certaine rigidité à laquelle nous ne somme plus trop habitués.

Et pour se déplacer, on se déplace ! l’aire de jeu est assez vaste, découpée en trois zones pour l’histoire. On n’est pas dans un jeu « bac à sable », mais l’aire est assez vaste pour ne pas trop sentir d’effet couloir. Quant à l’histoire, on ne vous la révélera pas, l’essence même du jeu résidant dans le mystère qui entoure Alan : mais que diable faites-vous donc ici ? Et d’ailleurs, c’est où, ici ?

A ce sujet, la construction scénaristique du jeu est un peu en retrait par rapport à l’original. Dans le premier jeu, l’histoire était particulièrement touffue, écrite comme un roman et scénarisée comme une série télé. Dans American Nightmare, si l’histoire semble intéressante, la façon dont elle est racontée au joueur laisse un peu à désirer. Ce n’est pas tant qu’on s’ennuie, mais on a un peu l’impression que les développeurs du jeu ont collé ensemble plusieurs idées sympas sans réussir à faire prendre la sauce.

Du coup, il y a moins de choses à faire dans cet épisode que dans le jeu d’origine, l’action est moins variée : pas de conduite de voiture (même si ce n’était pas le point fort du premier Alan Wake), pas de pièges à base de lampes de chantier à mettre en place, et à part un ou deux puzzles à résoudre, on passe son temps à courir et à trucider du possédé. Et l’humour présent dans le premier jeu a totalement disparu.


En revanche, là où les développeurs du jeu ont fait un effort, c’est sur les armes mises à votre disposition. On retrouve les classiques revolver, fusil de chasse ou à pompe ainsi que le pistolet à fusée éclairante, mais également une cloueuse électrique, une mitrailleuse genre Uzi, un fusil d’assaut, un fusil à canon scié et quelques autres encore comme une arbalète délicieusement médiévale.

Grosse nouveauté de cet épisode, un mode « Arcade » fait son apparition. Ca ressemble furieusement au mode « Horde » d’un Gears of War : coincé dans une arène, vous affrontez pendant un temps limité des vagues successives de possédés toujours plus nombreux et puissants. Des lampadaires sont disséminés ça et là pour recharger votre barre de vie et de nombreuses armes et munitions jonchent le sol afin de vous aider à survivre jusqu’à lever du jour. Chaque arène remportée vous apporte un nombre d’étoiles qui vous servent à déverrouiller l’arène suivante (Modern Warfare, anyone ?) et un classement en ligne vous permettra de vous comparer à vos amis. Amusant, distrayant, un bonus agréable mais on aurait préféré une histoire plus palpitante.

Côté graphisme, RAS. Les jeux d’ombres et de lumières sont toujours aussi réussis, les décors bien qu’un peu répétitifs sont correctement rendus et le tout contribue grandement à créer l’atmosphère angoissante qui sied au jeu. A noter toutefois que quelques ralentissements se font parfois ressentir dès qu’un trop grand nombre d’ennemis se retrouvent à l’écran. Les NPC sont modélisées (le féminin est utilisé sciemment) correctement mais sans plus. La plupart des apparitions de Mr Grincement sont elles proposées sous forme de vidéo avec de vrais acteurs.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Dg02_suSIAQ[/youtube]

Note sur 10 6
Cet American Nightmare propose une suite sans prétention des aventures d'Alan Wake. Correctement réalisée mais finalement sans grande imagination ni grosse prise de risque, l'histoire devrait vous tenir en haleine pendant 4 à 5 heures pour peu que vous teniez à trouver toutes les pages du manuscrit d'Alan. A réserver aux fans du premier opus. Pour ceux qui n'y auraient pas encore joué, je vous conseille d'ailleurs vivement de commencer par le premier jeu, mieux réalisé, mieux fini, bien plus prenant que cette suite en demi-teinte.
  • une ambiance anxiogène très réussie
  • une prise en main rapide
  • une réalisation soignée
  • ... mais sans grande originalité
  • une maniabilité un peu trop rigide
  • un jeu un peu trop répétitif

à suivre

Commentaires

Une réponse à “[Test Xbox 360] Alan Wake American Nightmare”

  1. MasterLudo dit :

    Je suis sur la version d’origine, on a fini le premier chapitre, on compte bien le déguster tout doucement.

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