Alors que Child of Light est sorti il y a peu, Ubisoft continue de profiter de son fameux moteur UbiArt Framework pour développer un platformer 2D sur fond de guerre 14-18 : Valiant Hearts (Soldats inconnus).
Découvert le temps d’un après-midi en présence de Paul Tumelaire, le directeur créatif et Loïc Gounon, le producteur, Valiant Hearts plonge le joueur dans la réalité historique du conflit 14-18. Guerre la plus sanglante de l’histoire contemporaine, la 1ère guerre mondiale se révèle être le théâtre parfait de l’entremêlement de destins humains. Loin de vouloir présenter un jeu reposant sur la violence (coucou COD etc), Ubisoft Montpellier est parvenu à constuire une aventure à la fois intimiste et drôle malgré son bien sombre thème.
Projet amorcé en 2010 avec une équipe de 10 personnes, Valiant Hearts s’est peu à peu développé pour finalement occuper une quarantaine de personnes. Néanmoins, la grande majorité du travail graphique a été réalisée par Paul Tumelaire, directeur créatif et artistique du jeu. En ressort un jeu à l’esthétisme très bande-dessinée qui se mêle très bien à la voix rauque et profonde du narrateur ainsi qu’à la musique discrète teintée de belles mélodies au piano. Si graphiquement Valiant Hearts peut étonner au premier contact, il faut penser que le jeu se veut être un jeu-documentaire développé à l’occasion du centenaire du la 1ère guerre mondiale. Tout son contenu est empreint de réalité historique grâce à un intense travail de recherche, soutenu notamment par le gouvernement français. Le joueur ne peut que ressentir l’authenticité du récit qui lui est conté à travers différents points de vue.
La Guerre n’est pas un jeu.
On suit les péripéties de différents personnages unis par des liens familiaux : Émile, un français et sa fille Anna, mariée à Carl, un allemand, ainsi qu’un soldat américain, frère d’arme d’Émile. Rassemblés ou éloignés par le conflit, il s’agit avant tout d’une histoire d’amour. En découle un jeu très romanesque mais pas dénué d’intérêt d’un point de vue gameplay. Platformer 2D, le récit de Valiant Hearts est rythmé par des puzzles et des énigmes à résoudre. Cela le destine très certainement à un public plutôt jeune et adolescent bien que la difficulté de certaines énigmes puisse également donner du fil à retordre à des joueurs plus expérimentés. D’apparence simple, le jeu propulsé par l’UbiArt Framework fourmille de détails suggérant pas mal d’indices. Un cadavre allié se trouve pas loin d’une mitrailleuse ennemi ? Le joueur peut en déduire la portée maximale de l’arme. De même que ce squelette désossé à proximité d’un obus ne présage rien de bon. Heureusement, il y a possibilité d’obtenir de vrais indices pour résoudre certaines énigmes particulièrement complexes à l’aide d’une simple pression du pavé tactile du pad PS4.
De plus, les concepteurs ont mis en place diverses astuces pour approfondir le jeu tout en renforçant l’aspect roman graphique comme par exemple des cases de BD qui dévoilent ce qui se passe un peu plus loin suite aux actions du personnage incarné à ce moment là. C’est élégant et malin, tout comme certains passages dotés d’une grande profondeur de champ et montrant que la guerre n’est pas centrée sur un seul être humain (coucou COD :D)
En parallèle, on ressent dans Valiant Hearts l’influence qu’a eu l’expérience tirée de la conception de Rayman. Certains niveaux rappellent indéniablement les niveaux musicaux des autres jeux de Ubi Montpellier, en particulier une course poursuite dans un des fameux taxi de la Marne. Le joueur doit y éviter des obstacles qui apparaissent au rythme de la musique.
En conclusion, Valiant Hearts s’avère être une bonne surprise tant elle aborde un thème difficile avec brio. Ubisoft a su donner vie à une histoire très humaine qui met en avant de nombreuses réalités historiques telles que le rôle des femmes dans la guerre (Coucou Anna l’infirmière débordée !) ou le fait que la guerre n’est pas l’affrontement d’hommes mais d’idéologies. L’UbiArt Framework procure un charme très particulier à l’aventure avec quelques limites techniques (pixellisation de certains éléments lors de très gros plans à cause du zoom) mais une chose rassurera peut-être certaines personnes anxieuses à propos d’une seule chose ces derniers temps : OUI ! Valiant Hearts tourne à 60 FPS sur la PS4 😉
Certains images proviennent de http://valiantheartsgame.tumblr.com/
Une réponse à “[Preview] Valiant Hearts”
Ca sort aussi sur :
Microsoft Windows
PlayStation 3
PlayStation 4
Xbox 360
Xbox One