Parmi les films de Tarantino que j’apprécie le plus, je pense que Kill Bill doit figurer dans le trio de tête. Alors quand j’apprends que des petits gars ont décidé de créer un jeu s’inspirant ouvertement de l’ambiance déjantée et carrément gore du film, ma curiosité est forcément titillée. C’est donc tout naturellement que je me suis lancé sur la démo de Wet. Premiers pas sur le Kill Bill Game!
Comme Kill Bill, l’histoire de Wet est nourrie par la soif de vengeance d’une femme: Rubi Malone, mercenaire plantureuse créature aux look de baroudeuse façon « Lara Croft rebelle », se voit confiée une mission par un riche individu: celle de retrouver son fils. Une mission simple au premier abord mais qui s’avère plus compliquée dans la réalité… Trahie, elle se lance alors sur les traces de son patron, non sans laisser une montagne de cadavres derrière elle. Un scénario qui sert en fait de prétexte pour nous en faire voir de toutes les couleurs, enfin, surtout une: le rouge!
Wet: Rubi mouille… sa chemise
Wet s’inscrit allègrement dans la catégorie des jeux défoulants et 100% adrénaline: on tir, on shoot, on découpe à tout va. En vue à la troisième personne, on incarne donc la sexy Rubi qui n’a qu’un seul but: voler la vedette à Lara Croft côté sex-appeal! Pour y parvenir, elle dispose d’une palette de mouvements acrobatique qui vont du tir sauté, à la glissade avec finition à coup de sabre choppée. On ne peut pas dire qu’elle fait dans la demi-mesure. Les phases de tir avec une ou deux armes, rappelle irrémédiablement Stranglehold ou Max Payne: durant votre saut plongé en mode ralenti, il vous faudra viser les cibles en rouge pour engranger des points et également réaliser des combos avec classe et souplesse (salto, course sur les murs, glissade). Armé de votre sabre, vous serez paré pour découper vos adversaires en combats rapprochés: attention, ça charcle à tout va et le sang coule à flot!
Killer Rubi
La démo vous propose trois phases de jeu distinctes: un mode histoire qui sert de tutoriel pour la maîtrise des coups; un mode chambara purement jouissif où le but est de découper au sabre tous les ennemis qui se présentent sur votre passage; et un mode course sur toit de voiture, assez sympathique, où vous alternerez des moments de QTE et de tirs. J’avoue avoir été séduit par le mode chambara : dans cette partie du jeu, l’écran vire au bi-color, rouge et noir, rappelant les productions Grasshopper comme Killer 7. Ici le but est purement défoulant et on prend du plaisir à tenter de faire le maximum de combos avec notre Rubi tout en furie. Grisant.
Bien mais peu faire mieux
Là où le mât blesse, c’est le bilan technique. Premier choc: la gestion de la caméra est catastrophique! Notamment lors des sauts, il arrive très souvent que la caméra soit en retard ou ait du mal à se replacer dans l’axe de vision: on se croirait revenu sur les premiers Tomb Raider! Utilisant le moteur Havok, les textures sont quant à elles tout justes potables. L’animation de Rubi est en demi-teinte: là où les acrobaties sont plutôt bien rendues et fluides, les mouvements de bases comme la course ou le saut font un peu trop mécanique et manque de souplesse. Du côté de la modélisation des personnages, les ennemis se ressemblent tous. Rubi s’en sort un peu mieux mais n’a pas la classe de Lara Croft du dernier opus TR Underworld. Côté environnement, la démo ne permettait pas de savoir si ils se montreront suffisamment variés ou non. Enfin, côté mode de jeu, la démo ne permettait que d’accéder au mode Histoire: espérons que d’autres modes de jeux intéressants seront proposés pour relancer l’intérêt du jeu. Il reste que la principale inconnue est sa durée de vie: elle dépendra des possibilités de déblocage de nouveaux mouvements et armes car sinon, le jeu peut se montrer assez répétitif à la longue.
Rubi: « Con ! »
Au final, il reste moins d’un mois pour les développeurs pour corriger les défauts de jeunesse de cette nouvelle licence pourtant à fort potentiel. Car pour un jeu qui n’a failli pas voir le jour (victime de la fusion Activision Blizzard puis repêché par Bethesda), Wet s’en sort plutôt bien: le plaisir du jeu est là et il est vrai qu’il assez jouissif de contrôler Rubi enchaînant phases de tir et combat de sabre. D’autant que la belle est plutôt forte en caractère, avec un langage particulièrement châtié du type « tu sais ce qu’elle te dit la salope? ». Excusez du langage! Un parti pris Tarentino clairement assumé par les développeurs d’Artificial Mind. Et ça marche! Wet est prévu sur Playstation 3 et Xbox 360 et sera disponible le 18 septembre prochain. La démo est d’ores et déjà disponible sur le PSN Store et le Xbox Live. Une bonne surprise pour la rentrée?
4 réponses à “[Preview PS3] Wet”
la démo est très bien, on véra bien se que pourra donner le jeux dans son ensemble…. 😎
J’ai aussi bien apprécié cette démo, mais je ne sais pas si je tenterais le jeu entier au tarif plein…
Note: Havok n’utilise pas de textur…
Si ça reste dans la veine des jeux actuels, je tablerais sur une durée de vie max de 12-15h.
Sinon, suis un peu soufflé de voir à quel point l’influence de Tarantino pour la mise en scène et le chara design est omniprésente…!!
Je n’ai pas du tout aimé la démo du jeu… Je m’attendais à bcp mieux. C’est trop caricatural pour moi. La caricature se manie avec humour, là c’est vraiment niais.
M’enfin, c’est juste mon avis :he: