Ce roman de James Morrow paru au Diable Vauvert est un peu spécial. C’est un mélange des genres avec du surréalisme mais aussi un dénonciation subtile mais incisive du bombardement du japon pendant la seconde guerre mondiale.
A l’approche du bombardement du Japon
L’histoire se passe peu de temps avant les bombardements. Alors que le Japon se prépare à se défendre, l’US Navy avance son projet secret Knickerbocker.
Ce projet inclus des lézards géants qui crachent du feu… là on pense tout de suite à Godzilla! Mais avant de lâcher les lézards dans la nature, les américains décident de faire une démonstration aux japonais et pour cela ils embauchent Syms. Syms est un de ces acteurs spécialisé en bestioles en tous genres, adepte des costumes plus ou moins farfelus.
Donc ce Syms est embauché pour donner vie à un costume d’iguane géant cracheur de feu lors d’une représentation filmée le montrant en train de ravager une ville japonaise devant les yeux de la délégation qui sera présente le jour J le tout dans le but de faire comprendre aux japonais qu’il vaudrait mieux qu’ils baissent les bras plutôt que de continuer un combat perdu d’avance.
Mouais…
Du cinéma de série Z
Alors le plus gros problème de ce livre ce sont sans aucun doute les références auxquelles l’auteur nous renvoie sans cesse.
Il nous parle de toute une flopée de films de série Z datant de la moitié du 20ème siècle… franchement j’ai pas compris l’intérêt d’en parler autant car ça gâche totalement le récit et très vite on s’ennuie!
Donc on entend parler des « Derniers jours de Pompéi » (1959), du « Monstre des temps perdus » (1953) et de plein d’autres films dont personnellement je n’avais jamais entendu ne serait-ce que le titre et du coup toutes les références m’ont échappé.
Un style intéressant
Finalement le seul élément intéressant du livre est le style de l’auteur. En effet si les références tombent à plat, ce roman est en fait une vraie dénonciation des bombardements mais faite de façon assez subtile.
Mais alors pourquoi gâcher ça avec un Godzilla-like tout naze en prime? Là encore j’ai pas compris!
Donc il y a de l’idée dans [amazon_link id= »2846268002″ target= »_blank » container= » » container_class= » » ]Hiroshima n’aura pas lieu[/amazon_link] mais si James Morrow a été lauréat du World Fantasy Award pour son précédent roman [amazon_link id= »2846260028″ target= »_blank » container= » » container_class= » » ]En remorquant Jéhovah[/amazon_link] (que je n’ai pas lu), là je ne comprends pas. Le rendu final est un pastiche de science-fiction, de réalité, de mauvaises références, d’érudition et de belle plume. Étrange.