Après les formidables succès d’Hikaru no Go et du thriller haletant Death Note, le duo Ohba / Obata s’est lancé dans un tout nouveau défi tout aussi original: celui de nous plonger dans le monde du manga avec Bakuman !
Bienvenue dans les coulisses du manga
Apparu au Japon durant la Seconde Guerre Mondial, les codes du manga ont été imposés grâce à un homme : Osamu Tezuka. Depuis, c’est toute une industrie qui s’est développée autour de ce qui est aujourd’hui considéré comme une forme artistique à part entière. Pourtant, le métier de mangaka est encore décrié au sein même de sa nation – mère. Rares sont les élus à pouvoir vivre de sa passion et on compte sur les doigts de la main les auteurs à succès comme Akira Toriyama (Dragon Ball), Masashi Kishimoto (Naruto) ou encore Eichi Oda (One Piece). C’est une certitude : on devient mangaka non pas par choix mais par passion !
Les hommes ont tous des rêves
Lorsque j’étais au collège, je rêvais de devenir moi aussi un mangaka : on se dit que cela devait être simple et passionnant que d’imaginer des histoires, de les dessiner pour que le public les lise. Mais on est loin de s’imaginer tout ce que cela importe en terme de temps, d’engagements et surtout de sacrifices. Dans Bakuman, on fait la connaissance de Moritaka Mashiro, jeune garçon de 14 ans que tout destiné à suivre la voie ordinaire d’un garçon de son âge : joueur de jeu vidéo et plutôt bon en dessin, il n’a pas de notes extraordinaires en classe mais compte tout de même entrer dans une bonne université pour faire plaisir à ses parents. Comme tout garçon, il est secrètement amoureux de sa camarade de classe Miho Azuki. Son destin bascule le jour où il fera la rencontre de Akito Takagi qui le supplie de faire équipe avec lui pour devenir… mangaka ! Facile à dire mais comment faire accepter auprès de ses proches une telle décision, si jeune ? D’autant que son oncle, lui – même ancien mangaka ou plutôt bakuchiuchi (mangaka au succès aléatoire), s’était déjà tué au travail en s’adonnant à sa passion. Quand bien même il parviendrait à les convaincre, il leur faudrait gravir un à un les échelons avant de parvenir à réaliser le meilleur des mangas jamais édité !
Faire un succès, ça tient un peu du jeu de hasard
Paru pour la première fois début 2009 au Japon, la série Bakuman nous plonge dans l’univers impitoyable de l’industrie du manga comme jamais auparavant elle n’avait été décrite. Présentée dans ses moindres détails et hyper-documentée, il s’agit d’un véritable mode d’emploi sur la façon de devenir mangaka au Japon. Les codes et termes y sont ici expliqués de façon précise comme par exemple, le terme « nemus », sorte de storyboard réalisé par un scénariste qui va donner les principales indications de découpages de l’histoire au dessinateur. On y apprend notamment l’existence de différents prix décernés aux jeunes mangakas souhaitant décoller (le prix Tezuka) ; l’importance d’être publié dans un hebdomadaire de bande dessinée comme le Shueisha Weekly Jump. L’histoire en toile de fond sur l’ascension fulgurante de Mashiro / Takagi semble presque en toile de fond tant on sent les auteurs comme investis d’une mission pour décrire leur quotidien. Il est difficile par exemple d’imaginer qu’un mangaka à succès lors de ses débuts doit produire une histoire par mois avec une moyenne de plus de 50 pages ! D’autant qu’il faut être capable d’imaginer un scénario cohérent et adopter un style de dessin correspondant à la revue dans laquelle paraîtra le manga. Un travail de longue haleine ! Mais Bakuman, c’est aussi l’histoire de deux garçons prêts à tout pour réaliser leur rêve, celui de créer le meilleur manga jamais édité. Propre au genre shônen (manga pour garçon), la série est porteuse d’un message rempli d’optimisme pour tous les jeunes qui souhaitent vivre de leur passion, où malgré l’adversité et les échecs encourus, on apprend toujours à s’en relever pour ensuite mieux rebondir.
1 mangaka sur 100 000 vivra de sa passion
Le réalisme est d’ailleurs poussé très loin puisque les auteurs reprennent stricto-sensus les noms des séries manga existantes (Ashita no Joe, Dragon Ball, Naruto, One Piece, etc.), des pages des hebdomadaires aussi, jusqu’à même nous décrire les locaux de la maison d’édition Shueisha et la rédaction du Weekly Jump. Des petits clins d’oeil à la précédente série des auteurs, Death Note, sont également disséminés avec humour. Comble : on nous explique comment se déroule les sélections des mangas promis au succès et les raisons pour lesquels des mangas sont voués à l’échec avant même leur parution. Il s’agit d’un sujet pourtant sensible et tabou dans le milieu : il est remarquable de constater qu’une grande liberté a été accordée aux auteurs Ohba / Obata en terme de documentation pour ce manga. Il faut d’ailleurs saluer le travail d’adaptation française absolument remarquable réalisé par les éditions Kana. Au final, Bakuman se présente comme un fiction documentaire sous forme de manga, une plongée passionnante dans ce milieu impitoyable que tout lecteur de manga ou pas se doit de lire ou découvrir.
Bakuman est actuellement disponible en version française aux éditions Kana, les volumes 1 et 2 étant déjà sortis. A ce jour, huit volumes sont sortis au Japon et une série animée télévisée est en cours de préparation pour une première diffusion prévue pour octobre 2010 prochain sur la chaîne japonaise NHK.
Source : Bakuman France
bakuman
9 réponses à “[Critique Manga] Bakuman : Je veux devenir mangaka !”
l’idée de base est bonne et surtout on voit que les japonais peuvent faire des mangas sur tout et n’importe quoi « sport, bouffe, jeu de société , vin etc…)
malheureusement ici ça s’essouffle très rapidement on tourne un peu en rond…
Ca me donne envie de le lire mais comme jayer c’est le problème de ce type de manga, tourner en rond, ça marche aussi pour le vin et le shonen :p
Super dessin en passant , te l’ai déjà dit mais là c’est publique !
Il est génial ton article très bien détaillé !
J’ai adoré Bakuman, je pense que ce manga nous réserve pas mal de surprise, et c’est super de voir les coulisses du manga !
Leur ascension est un tout petit rapide à mon goût je pensais qu’on verrait plus Mashiro galérer pour progresser en dessin, mais ça permet de garder un très bon rythme à l’histoire !
J’ai bien aimé les 5 grands préceptes de « Otoko no jôken » c’est tellement vrai !
On comprend aussi pourquoi les mangaka finissent par tomber malade avec ce rythme de fou (4h de sommeil par nuit lol !)
L’autiste du manga est aussi un perso intéressant.
Et bien sûr, je suis fan du graphisme sans faille de ce manga ! ^_^ 😎
Ce manga est vraiment bon, je ne pense pas qu’il durera longtemps parce que l’histoire progresse vite. La patte Death Note est bien là et c’est tant mieux !
j’ai lu bakuman 1 avant-hier, et j’ai beaucoups aimé le thème de ce mangas, par contre, cela change literalement de « death note » donc j’ai mis du temps a comprendre qui en était les hauteurs. Comme moi aussi j’ai la passion des mangas et que j’adore les dessineer, en lisant ce livre je me suis demandé si je ne voulais pas devenir mangaka a la place de ce que je voulais faire plus tard. Enfin, je n’ai que douze ans et j’ai beaucoups de temps pour y réfléchir. Je conseille ce mangas a tous ceux qui ne se sont jamais interessé aux mangas et qui préferent jouer sur leurs DS.
Ah Bakuman !! Ma bonne surprise de 2010 ! Je n’y croyais pas et pourtant j’ai trouvé un manga très « frais » auquel j’ai accroché immédiatement !
Du suspens, du rire, de l’émotion, rien à envier à un bon vieux Shonen !
Un manga que je vous recommande chaudement !
« sa ne durera pas longtemp » mon oeil !sa c’est bien un commentaire de 2010 ! je vous poste un petit com’z de 2012… je lit énormément de manga et je peu dire que je suis calé, BAKUMAN est placé 2eme dans ma liste de manga préféré !!! j’en suis au tome 9 saché qu’en se moment, les japonais en sont au tome 16 alors les « sa ne durera pas longtemps » …
Un commentaire de 2013
Est ce Manga Déchiiiiiiiiire ,A voir absolument
Pour tous ceux qui rêvent de devenir mangaka, ne jamais lâchez jamais votre rêves. Si vous avez besoin de conseils ou d’astuces pour écrire un scénario ou une histoire en général, vous pouvez faire un tour sur : http://raconterunehistoire.com