# Critique Ciné

40 ans : mode d’emploi

 

40 ans mode d’emploi, sortie en salle le 13 mars 2013

Tourner un film comique, ce doit être l’enfer. Prévoir des blagues pour tous les âges, tous les milieux culturels, les sensibilités diverses, le public prêt à payer pour voir le film, etc. Je n’imagine pas à quel point c’est complexe, risqué, délicat. A quel point il faut peaufiner le scénario, revoir cent fois ses blagues, éliminer celles connues ou choisir des acteurs qui les feront revivre comme jamais.

 

Eh bien sur ce coup c’est loupé dans les grandes largeurs. Carrément.

Imaginez tous les clichés du sujet, des acteurs clichés (dont le film se moque à un moment donné), de problèmes qui n’en sont pas, de passages navrants jambe en l’air à s’osculter le cul, bref on a droit à tout ce que les grosses tête auraient mis dans le sujet.

Je ne sais pas quoi vous dire.

Pete et Debbie on deux filles. Une belle maison. Il dirige un label de musique trop pointu et classe, elle a une boutique de fringues, la vie va bien. Les deux enfants sont mignons, intelligents et des pestes finies que l’on a envie de pendre au bout d’un croc de boucher directement planté dans le nez. Parait que si le croc est assez long on peut atteindre le cerveau.

Ca au moins, ça aurait été un passage intéressant, mais le film aurait eu un autre classement.

Tout le film nous montre un couple qui doit se serrer la ceinture car le budget va salement se réduire en plus de leur problème de couple incroyables comme monsieur qui pète au lit. Parfois. Donc voilà monsieur et madame publicité de – mettre une marque US – en train de rouler dans leur Lexus neuve. Ou leur série 5 neuve. Ou d’utiliser leurs ipad, pod, phone, book, iMachin et iTruc dans tous les sens.

Bref ils dégueulent l’argent des couples qui s’endettaient pour consommer, se loger, vivre au dessus de leurs moyens mais rassurez vous leurs soucis d’argents ils ne les régleront pas. Ils vont être trop occupés à crier, faire prout, lâche une vanne à deux balles.

D’ailleurs leurs soucis de couple ne trouveront pas non plus de réelle solution pendant les deux heures que dure ce film. Deux heures que vous ne passerez pas à rire avec au mieux quelques sourires de ci de là.

Megan Fox fait partie du casting, pour faire la chaudasse / vendeuse sans culotte / escort syndicale qui permettra au film d’émoustiller un peu le vrai père de famille qui se tapera ce film un dimanche soir à la TV un jour avant de s’engueuler avec sa femme parce que l’un ou l’autre aura pris au premier degré les conseils new age en mousse qui parcourent le film.

Non mais sérieux même la scène avec Megan Fox qui se fait toucher les seins tombe à plat, ce que ces derniers ne semblent pas être le moins au monde. 

Spoiler : les seins de Megan Fox sont 100% naturels, elle le dit dans le film

Si vous voulez vous faire un film à descendre tout du long en hurlant votre rage, n’allez pas le voir, vous allez faire chier les autres gens dans la salle. Si vous aimez l’humour concon calibré tout âge, vous êtes dans la cible, matez moi cette bande annonce et filez le voir au cinéma pour venir commenter ici que je suis un abruti et que je n’ai pas saisi la quintessence de leur relation qui finalement est calquée sur l’étude profonde des trois personnalités de deux héros. Leur moi, leur surmoi et leur ça. Et moi je vous jure que je n’ai pas gardé le ticket surmoi, histoire de vite oublier ça.

Bref, assez de mauvais esprit.

De façon factuelle je n’ai pas eu envie d’envoyer mon casque de moto sur l’écran de cinéma en hurlant à la mort et à l’extradition en France du scénariste afin qu’on puisse le torturer et lui rendre la pareille. Je crois même que j’ai failli piquer du nez à un moment. Ce qui veut dire que le son n’a pas de passage trop crispant excepté les deux petites filles dont j’enfonçais les yeux en  les poussant le plus possible au fond de leur crâne maudit.

Même Chris ne sauve pas le film., Regardez le implorer qu’on l’achève, regardez son faciès perdu !

La personne qui m’accompagnait a encore moins aimé le film mais je dois bien avouer que dans la salle il y avait bien un quart de personnes qui étaient à la limite de l’AVC tant ils rigolaient régulièrement. L’oscar du meilleur rire porcin allant sans problème à mon voisin de droite monsieur Robert Bidochon. Enfin je ne le connais pas, mais je trouvais que ce nom lui allait à merveille.

Oui l’avantage d’un film de ce calibre, c’est qu’il y a de le place pour penser à autre chose, on est pas pris à la gorge par le rythme de l’humour ou la complexité du scénario, de toute façon ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Faut peut être que je consulte, peut être que j’ai perdu ma sensibilité à l’humour. Peut être que j’ai trop de soucis pour rire, que je suis devenu un mec sérieux et tout. Ou alors c’est le film qui est raté et par malhonnêteté intellectuelle (ou par objectivité totale) je crois que je vais rester sur ce moment.

Dommage même mon chouchou Chris O’Dowd ne me fait que difficilement sourire dans cet échec total. Snif..

La fiche complète Allociné : ici

La bande annonce :

Note sur 10 2
Gags éculés, clichés acculés, film à oublier. Peu drôle même s'il y avait de quoi faire, je ne serais quoi d'autre en dire. Sans doute un film calibré pour faire rire la ménagère de moins de 50 ans aux states. Les seules scènes un peu drôles se font autour de la thématique réseaux sociaux / gamins du lycée qui se fait engueuler par la mère / la mère de ce gosse qui se fait moucher devant la proviseure lorsqu'elle est confrontée au couple formé par nos jeunes quarantenaires. Bof bof bof. Franchement bof.
  • La scène où la mère traumatise un gosse de l'école et surtout la confrontation avec la proviseure, si tout le film avait été comme cette scène, ok, on aura pu se lâcher la mâchoire autrement que sur la voisine de salle
  • De superbes effets spéciaux surtout quand le T-1000 fond dans la cuve de métal en fusion, franchement pour l'époque ça tue et la scène avec Arnold qui recharge son fusil à pompe en roulant à moto deviendra culte
  • Le suspens qui ne nous lâche pas, rythmé avec une musique prenante typique de l'époque et le Nostromo qui deviendra vite trop petit pour Ripley et l'Alien, un chef d'oeuvre du genre
  • La purée de cèleri était chaude ce midi et agrémentée de graines de moutarde, c'était plutôt sympa surtout avec le fenouil grillé non franchement il m'en faut peu mais pour une cantine c'est pas mal déjà
  • Qui peut écouter The show must go on et ne pas être pris aux tripes de l'intensité de ce testament laissé par Freddie à nous autres pauvres humains ? Eh bien ce titre n'est PAS dans le film
  • 2H pour ce film c'est 1h45 de trop, un ou deux sketchs et le scénario était vidé de son essence
  • Le film n'est pas interactif, il faudrait avoir une application qui fait des bruits à la con en synchro avec le film et gagner des points tout du long pour comparer nos scores à la fin de la séance, là OK le film aura peut être un sens
  • Cette critique est trop longue, tourne en boucle, n'a pas de rythme, vaut pas un cachou, comme le film (excepté que moi elle ne m'a pas demandé d'effort, certes)

à suivre

Commentaires

Une réponse à “[Critique Ciné] 40 ans : mode d’emploi”

  1. Pras dit :

    ET pourtant moi j’ai kifé !!!!

    Non je déconne c’est mauvais de beaucoup de point de vue , Megan fox est rigolote et les deux scènes que tu cites aussi , le reste est à se tirer une balle

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