J’ai vu passé Firewatch de loin, un simulateur de balade de plus ; j’avais pas trop trop envie. Sauf qu’une gentille amie me l’a fortement recommandé. BON OK. Vous êtes un garde forestier qui doit surveiller les feux de forêt. Attention ce jeu est bouleversant.
Firewatch
C’est l’histoire d’un mec — Henry — qui a besoin de faire une pause dans sa vie. Sa femme qu’il aime profondément est atteinte d’Alzheimer. Elle ne se souvient presque plus de lui. Il veut respirer et va trouver de l’air dans ce travail de “Firewatch”. Seul dans la nature à surveiller les départs de feux. Seul ? Vraiment ?
Il y a cette voix, cette femme qui vous donnera des instructions, aller voir un début de feu, un randonneur perdu, une activité suspecte. Elle sera votre guide, mais elle-même semble un peu inquiète. Il se passe de drôles de choses dans ces bois.
Le BOIS et la voix
Superbement level designé, je sais pas si ça se dit mais c’est que j’ai ressenti. La carte n’est pas interactive, il faut regarder le plan et se diriger comme dans la vraie vie, c’est ultra-frais. Si au début, on peut galérer à rouvrir tout le temps cette putain de carte ; au fur et à mesure, on la dompte, on comprend les chemins qui la traverse, on se trouve des raccourcis non marqués, on sait qu’on aura une trotte pour aller d’un point à l’autre.
A la fin du jeu, je connaissais mon bois par cœur. Chaque pierre, chaque ravin, comme si j’y étais déjà allé, comme si ce lieu existait vraiment. L’aventure qu’on va vivre n’est pas une aventure pleine d’action, on vit simplement la vie d’un garde forestier à qui il arrive quelques surprises plus ou moins lugubres.
Le propos du jeu n’est pas d’ailleurs son quotidien mais la relation qu’on va entretenir avec la voix, il n’y a pas d’aventure sans récit et cette voix vous permettra de vivre ce récit à travers elle. Firewatch est un jeu contemplatif, il m’est arrivé de revenir à un endroit pour faire une photo (on trouve un appareil photo à un moment). Il m’est arrivé de me perdre dans un canyon, j’ai aussi nettoyé mon bois de tout les déchets des campeurs, j’ai appris à le connaître par cœur, ses bizarreries et ses merveilles et mon personnage, Henry, a grandi et peut-être que moi aussi un peu.
Une réponse à “[Avis] Firewatch , le simulateur de Trek rétrospectif”
Hop, dans la liste de souhaits.