Dragon Ball : Raging Blast est la dernière itération vidéoludique des aventures de Son Goku et ses copains mais aussi la seconde en version HD, à peine un an après la sortie de l’opus Burst Limit. Ce laps de temps très court entre ces deux épisodes aura-t-il été suffisant aux équipes de Namco Bandai pour revoir leur copie sur nos consoles HD après un premier jet mitigé ? Réponse dans ce qui suit !
Dragon Ball: c’est toujours un succès
Voilà plus de vingt ans que la saga Dragon Ball occupe nos sujets de conversation dès qu’il est question d’adaptation d’animés japonais en jeu vidéo. Certains se souviennent de l’opus Dragon Ball sur NES qui fût la toute première adaptation de la saga en jeu vidéo. On y retrouvait Goku dans sa jeunesse qui devait retrouver les fameuses sept boules du dragon dans des phases alternant phases de plateformes et quêtes façon Legend of Zelda.
Mais c’est véritablement avec l’arrivée de la série sur consoles 16-bit et plus particulièrement sur console Super NES, que Dragon Ball Z acquière ses lettres de noblesse. A l’époque où les jeux de combat en versus gagnaient en popularité, conséquence directe du phénomène Street fighter II, la série des Bûtoden faisait véritablement figure d’ovni.
Le jeu se montrait particulièrement novateur de par son gameplay, reposant non pas sur des quarts-de-cercle comme chez la concurrence mais plutôt sur des combinaisons de touches permettant d’exécuter un nombre incroyable de mouvements et de coups spéciaux. Un véritable challenge s’offrait ainsi aux gamers car bien malin était celui qui arrivait à retenir l’ensemble des combinaisons et enchaînements possibles. Au chapitre des innovations, on découvrait la possibilité d’alterner des combats terre/ciel. Là où la plupart des jeux de combat de l’époque se contentait de quelques cases d’écran en guise de décor de stage, Dragon Ball Bûtoden optait pour un mode à écran splitté dynamique, conférant au joueur une liberté de déplacement sans égale. L’arrivée de sa suite DBZ Bûtoden 2 (renommée à juste titre La Légende des Saiyen chez nous) améliora considérablement l’aspect graphique pour coller au plus proche avec l’animé, en commençant par l’arrivée de nouveaux combattants issus de la série TV mais aussi des OAV ! Et qui ne se souvient pas de ce fameux code à exécuter durant le générique du jeu pour débloquer en personnages jouables Son Goku et surtout le guerrier millénaire Broly?
On notera la sortie d’un opus jamais réapparu sur console NEC PC Engine intitulé Dragon Ball Son Goku Den, particulièrement réussi avec ses voix digitalisées et qui reprenait de manière fidèle l’histoire du manga. Quelques épisodes suivirent alors sur consoles 16 bits: Ultimate Battle 22 sur PsOne qui se démarquait davantage par l’utilisation de sprites dessinés par le studio Bird en charge de la série TV que par son gameplay plutôt convenu. DBZ Legends affichait quant à lui des sprites particulièrement grossiers en fausse 3D, qui mettaient cependant en valeur les super attaques. Le jeu offrait également un système inédit de combats par équipe « à la King of Fighters » sur consoles Sony PsOne et Sega Saturn. Peu après, la clique de Goku fera un passage éclair sur la console oribonde Playdia de Bandai dans deux jeux à base de cinématiques: Dragon Ball Z Shin Seiyajin Zetsumetsu Keikaku Chikyu Hen et Dragon Ball Z Shin Seiyajin Zetsumetsu Keikaku Uchyu Hen.On n’oubliera pas de citer également les différentes itérations dans le monde de l’arcade (cf. DBZ V.R.V.S.) en pleine dragonball-mania, sous la houeltte de l’éditeur Banpresto (la division jeu vidéo de Bandai de l’époque). Un mouvement qui va connaître un second souffle avec l’arrivée de la série animée dans les foyers américains courant 2001, bien après la fin de la série télévisée au Japon.
Retour au jeu vidéo pour la série en 2003 sous un nouveau jour. Fini la 2D: place à la 3D et ses multiples effets sur Playstation 2 grâce à un studio : Dimps. C’est ainsi que la série Budokai vit le jour. Ce nouveau départ se présente sous la forme de combats en versus avec des personnages 3D sur un plan 2D, à l’image de Street Fighter IV. Il signa aussi l’arrivée d’un mode histoire particulièrement fidèle au manga, doublé pour l’occasion par les doubleurs de la série animée d’origine. Un mode personnalisation fût également introduit où il sera demandé au joueur de partir à la collecte des capsules CORP si chères à Bulma. Contre toute attente, le jeu remporta un énorme succès auprès des fans de la série et des amateurs de jeu de combat grâce au dynamisme des combats, la fidélité de son mode histoire et sa facilité de prise en main.
De Budokai à Tenkaichi
Quelques années passèrent et après trois opus retraçant toute la série, on crût le filon épuisé. Mais coup de théâtre : c’est au studio Spike que se vit confié l’avenir de la licence Dragon Ball sur console. Ce bouleversement donna ainsi naissance à la série Tenkaichi. Jusqu’ici, le studio ne s’était pas fait beaucoup remarqué par la qualité de ses jeux basé surtout sur des jeux de catch et d’aventure de samurai inconnus des occidentaux. C’est un fait assez rare qu’une même licence bénéficiait de deux jeux d’un même genre sur les mêmes supports mais développés par deux studios différents: un principe que reprendra plus tard Activision avec la série des Call of Duty avec les studios Infinity Wards et Treyarch.
Contre toute attente, le studio insufflera un vent nouveau à la série grâce à une nouveauté particulièrement intéressante: un mode de vue à la 3ère personne vue de dos, renforçant l’immersion du joueur dans l’univers Dragon Ball et rendant enfin justice au côté explosif des combats tel que nous le ressentions en regardant un épisode animée à la TV. Les cinématiques réalisées avec le moteur du jeu se montraient enfin impressionnantes, que l’on mettra au crédit des développeurs, soucieux de respecter scrupuleusement l’ambiance de la version animée, pour le plus grand plaisir des fans. Très rapidement, le jeu gagna en notoriété avec notamment un troisième épisode en guise de cadeau ultime pour les fans: celui-ci pouvait se targuer de rassembler t tout simplement tous les personnages marquants de la saga Dragon Ball (ou presque), lui conférant le statut de jeu vidéo le plus complet parmi toutes les adaptations vidéoludiques des aventures de Goku à ce jour. Un exploit compte tenu de l’univers riche du manga !
Dragon Ball Z V.R.V.S.: l’ancêtre
Les puristes auront sans doute remarquer que le système de Tenkaichi s’inspire librement d’une borne de jeu d’arcade sortie dix ans auparavant, appelée Dragon Ball Z: V.R.V.S. Celui-ci fût conçu en 1994 par SEGA sur son fameux System 32.
On pouvait y incarner cinq personnages: Goku, Gohan, Vegeta, Trunks et Piccolo. Dans une vue à la troisième personne de dos, sur un écran splitté en deux verticalement, il s’agissait d’un jeu de combat en versus en 2D. Les différents mouvements étaient réalisables à l’écran selon un procédé révolutionnaire de capteurs de mouvements, vous permettant de donner des coups de poings mais surtout d’exécuter vos attaques spéciales à l’écran. L’ancêtre de la version DBZ Tenkaichi 3 Wii en quelque sorte, où vous pouviez reproduire les différentes attaques à l’aide du duo wiimote – nunchuku. Le jeu est par contre très brouillon, avec des zooms dans tous les sens et des explosions à n’en plus finir.
Ras le (Dragon) bol !
L’arrivée de la HD sonna quelque peu le glas de la série Dragon Ball. On sentait que l’éditeur avait puisé jusqu’à la moelle dans la licence et on voyait mal comment il pouvait ne pas se répéter en sortant de nouveaux épisodes. Cela s’est confirmé avec la première itération HD Burst Limit qui n’était en fait qu’une version épurée des opus Budokai. Malgré les premsses annoncées, le retour aux affaires de Dimps ne se montra pas du goût de tout le monde et fût clairement ressenti par la communauté des joueurs comme un véritable retour en arrière pour la série : trois sagas présentes seulement, casting réduit au strict minimum, maniabilité largement simplifiée. Même l’argument du jeu en ligne n’était pas suffisant pour daigner remettre la main au portefeuille.
Dragon Ball Raging Blast ou comment faire du neuf avec de l’ancien
Fort de ce malheureux épisode, on pensait Namco Bandai anesthésiait à vouloir faire revenir une saga sur console HD que le monde entier connaissait désormais apr coeur. C’était bien mal les connaître puisque peu de temps après, était annoncée l’épisode Raging Blast qu’on nous promettait (encore?) revenir aux sources de la saga Tenkaichi cette fois-ci, sachant le glorieux passé de son aîné. Et effectivement, cet opus renoue avec le mode de vue et la jouabilité de Tenkaichi. Voire trop vu qu’on se croirait à peu de chose près devant la mouture PS2 !
Alors qu’on était en droit de voir des graphismes davantage léchés grâce aux capacités de nos consoles Next-Gen, on était plutôt surpris, dans le mauvais sens du terme, de voir que peu d’améliorations ont été apportées quatre ans après tout de même. C’est bien simple : les textures sont toujours aussi vides et les espaces de combat toujours aussi stériles. Alors on pourra toujours mettre cela sur le compte de la fidélité à l’œuvre original d’Akira Toriyama. Pourtant, on aurait bien aimé y voir plus de vie dans ces environnements austères avec de la faune, des véhicules ou des gens circulant dans la ville. Mais non. On se retrouve devant un quasi copier-coller de l’opus PS2 et c’est bien dommage. D’autant que le jeu a gagné en dynamisme, des personnages un peu plus fin bien qu’un poil moins réussi au niveau de la modélisation que sur l’opus PS2 (un comble !). Le jeu signe par contre le retour du mode histoire (qui avait été abandonnée auparavant) avec des cinématiques utilisant le moteur du jeu.
Chroniques d’une éternelle rengaine
Après un nouveau générique inédit interprété par le chanteur attitré de la série animée (non pas Ariane!! mais le japonais Hironobu Kageyama), on découvre différents modes de jeu : un mode histoire, un mode versus en solo ou en équipe, le dôjo pour vos entraînements, un mode tournoi et un mode de jeu en ligne. Deux autres modes vous seront proposées : l’encyclopédie du jeu pour retrouver les musiques, vidéos et personnages de la série débloqués ; le mode personnalisation où vous pourrez créer vos propres combattants en lui attribuant des pouvoirs spéciaux à débloquer eux aussi.
Le mode Histoire est sans surprise : on parcourt les différentes sagas jusqu’à celle de Buu, combat après combat. D’autres histoires alternatives vous feront revivre des affrontements vus dans les OAV et films de la saga quand d’autres sont issus de l’imagination farfelue des développeurs comme une rencontre vous opposant à un Broly en phase finale de Super Sayajin niveau 3. La bonne surprise, c’est qu’il est possible de faire les combats dans l’ordre que vous le souhaitez ; la mauvaise, c’est que pour débloquer les combats les plus marquants il vous faudra vous taper tous les combats de chaque saga. Et je peux vous dire que c’est particulièrement frustrant et gonflant lorsqu’on s’est déjà mangé un nombre incalculable de fois les éternelles rencontres Goku / Vegeta dans les opus précédents. Bref, passons.
Kamayoken !
Niveau jouabilité, le jeu se montre toujours aussi technique au niveau de ses déplacements, utilisant la panoplie complète des boutons de votre manette de jeu, quand il est dorénavant plus bourrin par contre côté coups spéciaux. Fini donc les innombrables combinaisons de boutons pour exécuter le méga coup spécial : il vous suffira désormais d’incliner dans une des quatre réductions le stick droit pour déclencher un super coup spécial et d’appuyer dessus une fois sa jauge à son MAX pour réaliser la furie ultime. Réducteur, cela rend les combats certes plus impressionnants mais qui virent le plus souvent à de simples échanges de super boules, façon « attaques militaires durant la Guerre en Irak ». Il vous sera également possible de vous transformer en cours de combat, chose appréciable, de même que d’exécuter des interversions avec vos coéquipiers.
Mais qui m’a foutu une caméra pareille?
L’autre gros reproche qui pourra être fait sur le jeu réside dans la gestion catastrophique des caméras. On se retrouve bien trop souvent durant les phases de combats gêné par des mouvements de caméras complètement dans les choux, dépassés par le rythme frénétique de l’action lorsque les combats battent leur plein. C’est bien dommage lorsque le côté destruction des décors ou écrasement de l’adversaire sur des parois sont pour leur part réussis. Le côté théâtral des cinématiques n’est pas en reste non plus et il est toujours aussi jouissif de contempler Goku exécuter son enchaînement en mode Kaioken.
BO: qu’il est pas BO mon lavabo !
Enfin, abordons la question fâcheuse de la bande son : il est encore une fois regrettable de constater que celle-ci n’est pas celle de la série animée d’origine mais une bande son composée spécialement pour la série. Celle-ci ne parvient à aucun moment à sublimer le jeu comme avait su le faire celle de l’animé au cours de la série télévisée. A noter que même la version japonaise fût touchée par ce phénomène alors que les versions PS2 bénéficiaient encore de leurs musiques d’origine. Et qu’on ne vienne pas me parler de problèmes de droits d’utilisation puisque Namco Bandai est lui-même propriétaire de la série animée télévisée: un comble ! Vraiment dommage alors qu’on dispose tout de même du choix des doublages que je vous recommanderai plutôt en japonais qu’anglais.
Dragon Ball Z: Raging Blast est disponible sur consoles Playstation 3 et Xbox 360.
A lire également: la Dragon Ball League
Un petit concours flash spécial Dragon Ball Raging Blast
Pour ceux qui ont le jeu ou qui comptent se le procurer prochainement, je leur propose de recevoir un code exclusif pour du contenu de jeu additionnel, permettant d’attribuer des aptitudes surpuissantes et exclusives aux personnages suivants:
- Gohan (Ado)
- Super Saiyan Gohan (Ado)
- Super Saiyan 2 Gohan (Ado)
- Piccolo
Pour cela, rien de plus facile: les dix premiers à laisser un commentaire sur ce billet recevront par email leur code personnel ! Alors bonne chance à tous et kamehameha !
17 réponses à “[Test Ps3] Dragon Ball Z: Raging Blast”
ce qu’il faut surtout dire est que l’intérêt des premiers DBZ sur super nes était les affrontements de Kaméhaméha qu’on ne retrouve pas sur les derniers…. je me souviens de la technique du briquet et du grattage… :((
Tiens c’est pas mal en introduction au dossier que je prépare sur un listing complet de tous les jeux DBZ jamais sortis ! 😉 (et je veux bien un code ! 😉 )
Moi je joue en ce moment à « Attack of the saiyans » type RPG sur DS et je tripe bien ^_^ Je m’étais aussi pas mal amusée avec « Goku densetsu » le jeu de carte de DS ;-p
C’est vrai que je n’ai pas mentionné les jeux DB sur portable et il y en a pas mal aussi. Je me souviens notamment des RPG sur Game Boy que j’avais adoré! Avec leur systèmes de combats « pierre/feuille/ciseaux »à base de cartes. Je pense que je referai un dossier plus complet sur les jeux DB un peu plus tard.
Moi j’aurai été vraiment moins gentil sur la note finale, je n’ai pas assez joué mais à ce que j’ai toucher je ne mettrai même pas la moyenne, ce n’est pas un jeu que je conseille en tout cas 🙂
je suis vraiment pas content de ce qu’il on foutu avec cet opus.apres le catastrophique burst limit je m’attendais a voir une bombe sur mon ecran mais ce ne fut qu’un pétard mouillé meme pas du niveau de tenkaichi
Sympa le dossier en début d’article.Sinon pour le jeu en lui même je te trouve trop gentil sur la note finale bon OK c’est DBZ mais la…Le jeu mérite tout juste la moyenne et encore car on se croirait revenu dans le passé avec ce jeu juste les graphismes qui sont bien mais sinon Tenkaichi est juste vraiment plus fun que ce jeu. Sinon nul le jeu de mot :he: (le (dragon) bol)
Ouais pas mal
Sympa pour l’historique des jeux, j’aurai appris quelques trucs 😉 Par contre la liste n’est pas exhaustive, même hors portable. De tête, il y avait final boot sur PS1 et un autre sur sur SNES, surement le dernier jeux DBZ sortie. Les deux étaient naze remarque :p
Bon en ce qui concerne Raging Blast ça ne me donne pas du tout envie, encore un énième DBZ voir même moins bien que les versions PS2 qui me soulait déjà
j adore le jeu si il te reste un code je suis preneur!
chuis aussi preneur si y reste un code :he:
Et hop! Tous les codes sont partis à nos 10 gagnants! Bravo à eux! 😉
Merci ! 😉
Je rajoute juste à la liste « L’Appel du destin » sur megadrive que je trouvais très sympa, on y a passé des heures dessus 🙂 y’avait juste la traduction VF qui était pourrie lol ! Mais le mode histoire était super sympa^^
😀 🙁 :-C :-C :-O :love: 💡 :star: ➡ :warn: 😀 😛 😳 :zzz: :zzz: 🙁 ➡ :whistle: 🙂 😉
j’ai un prbleme il me manque des episodes ke je ne sai pa commen les debloker alor kjai recommencer plusieurs foi le combat precedent (dans combat du dragon)
tron bien