Avec son Razr i, alias XT890, Motorola continue sur sa lancée d’appareils bien construits et bien pensés. Design soigné, format passe partout avec son écran amoled de 4,3 pouces, grosse batterie, processeur qui va bien, l’appareil a de quoi séduire sur le papier. Mais est-ce suffisant pour convaincre tout le monde ?
Razr i = Kevlar + aluminium + finition haut de gamme
Dos en Kevlar et finition brillante, écran Gorilla Glass supposé plus résistant avec un très fin contour en métal doté d’une finition en relief, prise en main assurée par des matériaux inspirant confiance et peu glissants, pas de jour entre les éléments, chacun ne présentant aucun jeu, diode de notification : y’a pas à dire, c’est un appareil bien construit. En plus il se dote d’un traitement hydrophobe qui sans le rendre étanche lui permets de survivre à la plupart des bêtises que l’on peut faire quand on mélange smartphone et liquides.
Un tableau parfait ? Si on veut être tatillon (et je le suis vue l’excellente première impression), non.
Il y beaucoup de matériaux différents, ce qui donne l’impression d’un patchwork de pièces détachées (les 3 boutons latéraux sont tous les 3 différents en apparence et au toucher !), le cadre métallique semble peu résistant aux chocs (notre exemplaire d’essai avait des éclats de peinture), on aimerait bien aimé une prise HDMI, et le bouton du volume pas du même coté que celui d’alimentation, histoire de pas s’emmêler quand on change le volume en écoutant de la musique avec le téléphone dans la poche.
Autre détail qui en jette : l’écran amoled. D’un format à peine supérieur à l’iPhone 5, il donne à l’appareil un gabarit inférieur aux 2 derniers Nexus par exemple. Comme d’habitude avec la technologie amoled, les noirs sont profonds, et les couleurs très, très saturées. Parfait pour les textes et graphiques, parfois gênant pour les photos et vidéos. Petite déception cependant : la matrice utilisée, de type pentile, qui organise les pixels en diagonale, donne parfois une impression “d’escalier”, d’autant plus que la résolution bien mais pas top (256 ppp) ne permet pas de cacher cet effet.
Enfin un Motorola sans la surcouche boulet maison Motoblur
Nouveauté chez Motorola, la firme américaine a choisi de se débarrasser de son ancienne surcouche maison, Motoblur, qui modifiait l’expérience offerte par Android. Et bien chez Vie de Geek, nous qui sommes partisans de l’efficacité et de la simplicité, nous apprécions. Tournant sous Android 4.0.4 (la mise à jour sous 4.1 arrivant incessamment sous peu), nous avons à faire à une interface peu retravaillé par rapport à l’OS “pur” de Google.
Cela se traduit par des amélioration ergonomiques (écran de verrouillage avec plus de raccourcis, nombre de bureaux personnalisable, ajout d’une section “Favoris” dans les applications pour y glisser celles que vous préférez mais dont vous avez trop honte pour les afficher sur le bureau par exemple), mais aussi quelques questions : pourquoi tant de notifications ? Je le sais qu’il me reste peu d’espace, pas la peine de me le rappeler toutes les 10 minutes ! Et je le sais que je viens de brancher un casque ! Et pourquoi avoir cherché à mettre plein de couleurs criardes sur toutes les icones ? Maintenant que Google a réussi à rendre Android beau et uniformisé, quel dommage ! Et la synchronisation avec mes albums web Picasa ? Tiens, absente…
Une prise en main simplifiée
Signalons aussi 2 logiciels maison très utiles. Guide Me est un logiciel d’aide qui se lance au 1er démarrage et dont le raccourci est sur le bureau par défaut. A l’aide de petits tutoriels, il permet d’apprendre des choses a priori basiques comme l’utilisation de l’écran tactile (vous qui riez, vous n’avez jamais vu ma mère avec un smartphone dans les mains) ou comment naviguer sur internet. Gadget pour certains, mais un must pour ceux qui découvrent les smartphones ou Android dont la prise en main peut se révéler compliquée.
Smart Actions permet de définir des actions en fonction d’évènements : activer le bluetooth et couper la sonnerie en arrivant au bureau, envoyer un message lorsqu’on approche de la maison par exemple. Pointu, mais excellent pour une personnalisation avancée du mobile.
Processeur intel inside, soooo geek
Une particularité de l’appareil est de tourner avec un processeur Intel, au lieu de l’architecture technique habituelle. Et ça change quoi ? A l’usage, il va falloir faire le deuil de certaines applications. C’est très rare, mais certaines sont incompatibles (Nooon, pas mon Triple Tooown !) .
Sans atteindre le niveau d’un Nexus 4, ce processeur et la RAM de 1 Go offrent des performances correctes et permettant de faire tourner tout ce dont vous avez besoin. Les “gros” joueurs préféreront sans doute se tourner vers d’autres téléphones plus puissants. Enfin, l’important bénéfice, en association avec la grosse batterie de 2 000 mAh et l’écran amoled, c’est l’autonomie. Ceux qui vident leur batterie en une journée peuvent ici espérer tenir 2 jours. Voire plus pour ceux qui consomment peu d’applis et de 3G. Idéal pour les têtes en l’air qui oublient leur chargeur en partant en week-end !
Le téléphone offre 5 Go disponible pour les applications, jeux, et fichiers multimedias. C’est peu, mais un port micro SD permet d’étendre la mémoire. Comme souvent, l’appareil photo est de qualité moyenne, la partie vidéo est en full HD bien entendu.
Par contre, avec un casque de qualité, la sortie audio semble très honnête. Enfin, le Razr i semble très bien “accrocher” le réseau par rapport à autres Android que je connais, et offre une excellente qualité d’appel. Le B-A-BA vous me rétorquerez, mais allez dire ça aux autres constructeurs…
2 réponses à “[Test] Motorola RAZR i”
Mon futur cadeau 🙂
Un cadeau de bien bon goût ! 8)