Mon fils a 3 ans aujourd’hui, ce n’est plus vraiment un bébé et pas vraiment encore un petit garçon. Il n’aime pas trop que je dise que c’est un bébé et pas beaucoup plus que c’est un petit garçon, il est juste lui.
Une sage amie m’a récemment dit que je devrais m’inspirer de mon enfant dans mes moments de doute.
Il fait les choses avec envie et passion. Quand il mange, il est content. Il aime goûter à tout mais parfois n’a pas envie, il ne se tracasse pas, il suit ses envies malgré le fait qu’on insiste. Il est en bonne forme du coup, bon on apprend à ne pas trop insister, il a le temps.
Il est content quand on lui offre des piles, il aime faire des câlins, il prend les gens dans les bras avec amour, il aime sans limite ses tontons et ses tatas (surtout ses tatas) au point de réclamer leur présence tous les jours.
Il aime sa mère, son père, sa famille et ses amis.
Il râle quand il veut jouer tout seul, quand il veut qu’on joue avec lui, il râle quand il ne veut pas rentrer, quand il ne veut pas marcher, quand il ne se sent pas bien, toujours avec intensité.
Pour une personne raisonnée comme moi, le lâcher-prise n’est pas évident, j’ai de multiples masques sociaux, des métiers et des passions qui peuvent sembler contradictoires, j’ai du mal par moments à être simplement moi et pas un rôle qu’on me donne ou que je me donne.
Et voir mon fils être aussi intense et libre me donne envie de mieux vivre la mienne, râler quand j’ai envie, prendre les gens dans mes bras, m’écouter au lieu de me raisonner.
Quand je pense à lui, tout est toujours plus simple.
A force de prendre du recul, j’ai peut-être oublié que parfois l’envie suffit.
A défaut d’être multiple, je suis avant tout père.
Merci mon amour, je t’aime.