J’ai vécu Majin.
Ma petite chérie est partie, foudroyée par un cancer violent.
J’ai encore du mal à ne pas la chercher en entrant dans une pièce. Il m’est arrivé de l’appeler. Puis je vois que je n’ai plus de pâté, plus de croquettes, son arbre à chat a disparu. Tout ça, trop vite…
On a mis du temps à prendre un chat. Je ne voulais pas adopter. Pourtant, bien que je sois allergique aux chats, on m’a conseillé d’aller voir une petite Sibérienne. Sandrine a insisté, elle a eu raison , j’ai fondu devant cette petite boule de poils que j’ai aimée au premier regard, comme dans les films.
Moi, je n’avais jamais eu d’animaux. Je pensais que cet attachement n’était qu’un amour de façade, un caprice de bourgeois ou de romantique. J’avais tort. C’est aussi de l’amour.
Cette tête qui ne m’écoutait jamais… Je l’ai aimée fort.
Je l’ai vue grandir avec mon petit dragon. Je l’ai vue bienveillante et agacée à la fois par les enfants de la famille.
D’une sociabilité précieuse, Majin aimait être là, un vrai petit être de lumière. Ce sont les ténèbres qui nous ont fait comprendre qu’elle n’était plus elle. Elle a commencé à se cacher.
Tout est allé trop vite : deux ou trois jours sans vraiment manger, un ventre qui a gonflé, un diagnostic sans appel. Quelques mois, Ça n’a été que quelques jours. Tu es partie, ma chatte.
J’ai tout vécu avec toi. Je n’espérais pas plus. J’espère qu’on t’a donné tout l’amour que tu méritais. Merci à toutes les âmes qui ont croisé ta route, elles t’ont toujours rendu l’amour que tu leur donnais.
Ta truffe sur mon doigt était mon lien avec toi quand j’ai commencé à plus pouvoir autant m’occuper de toi. C’était que ça , c’était tout pour moi, ca me manque déjà ma chérie.
Majin, tu as été vue, aimée et vécu.
Merci.
Je sais qu’un jour tu reviendras voir ton petit frère autrement. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est lui.
