Le 29 octobre 1959, un petit gaulois vient de naître sous la plume d’Albert Uderzo: Asterix. Ce petit bonhomme allait connaître un destin exceptionnel inattendu… Cinquante ans plus tard, le petit homme fête son anniversaire au Musée Cluny dans celle que l’on appelait autrefois Lutèce.
Joyeux anniversaire Asterix !
Durant toute mon enfance, j’ai suivi les aventures du plus célèbre des gaulois. Les après-midi, je les passais dans la bibliothèque de l’école à dévorer les albums d’Asterix et Obelix, suivant leurs aventures rocambolesques. Je ne compte plus mes pics de fous rires provoqués par les noms de romains, jeux de mots de leurs auteurs et les baffes envoyés aux romains. Quelques dizaines d’années plus tard, le charme est resté quasi intact à la lecture des premiers albums de notre duo préféré. Et à l’annonce de la tenue d’une exposition pour les 50 ans d’Asterix dans un haut lieu du Moyen-Age particulièrement symbolique, il était évident qu’il me fallait aller à la rencontre des origines de notre héros de bande dessinée.
Uderzo – Goscinny: un duo de choc
Quel meilleur cadre que le quartier latin pour exposer tout le petit monde d’Asterix. Et c’est donc dans le cadre des thermes gallo-romains de Cluny et du frigidarium que fût installé l’exposition d’Asterix. On fait bien sûr la connaissance d’Asterix, Obelix et de toute la clique du village (le chef Abraracourcis, le barde Assurancetourix, la bellee Falbala, etc.), mais pas seulement: l’exposition dépeint également le travail de deux hommes, Albert Uderzo et René Goscinny.
La complicité des deux compères est né bien avant Asterix, avec leur travail sur la série des Chevaliers de l’air, Tanguy et Laverdure. De cette association prendra vie Asterix, un personnage qui leur permettra de donner librement court à leurs propres délires: Uderzo excellant dans le grotesque de ses personnages tout en caricature, et Gosciny scénariste génial et amoureux des récits d’aventure. Et dès sa première parution dans le journal Pilot, c’est le carton: Asterix devient un véritable phénomène de société dans toute la France, le village irréductible des gaulois étant fort en symbolique.
Un musée pour un gaulois
Planches originales, dessins, photographies, manuscrits et tapuscrits étaient réunis en même lieu pour le plus grand plaisir du public venu en masse pour célébrer l’anniversaire de notre gaulois.
On est particulièrement saisi par le souçi du détails méticuleux d’Uderzo dans la retranscription de l’architecture romaine et des coutumes des pays dans lesquels se rendent Asterix et Obelix: ouvrages, atlas et guides touristiques sont autant de sources précieuses d’information que les déplacements vers les lieux concernés. Une vidéo diffusée sur un écran utilisant la technologie 3D en relief sans lunette permettait de comprendre les différentes étapes de travail dans la réalisation d’une planche de bande dessinée, de la phase d’ébauches à celle de la colorisation.
Asterix et Obelix au pays de la culture française
J’ai découvert une très belle exposition donc dans un cadre magnifique. Ceci m’a permis de me replonger dans les albums BD des auteurs et dans l’univers d’Asterix et Obelix. Je reste fasciné par les dessins d’Uderzo et l’évolution de son style flagrant. Néanmoins, j’avoue être resté un fervent fan des albums Uderz / Gosciny au détriment des derniers albums d’Uderzo seul, qui n’a pas le talent scénaristique du génial René.
Le choix du lieu n’est pas anodin: au-delà de l’exposition, il était possible de découvrir également le patrimoine du musée de Cluny dont la désormais célèbre tapisserie de la Dame à la Licorne. Une occasion rêvée pour les enfants et les parents d’aller au musée tout en se divertissant: une excellente initiative pour encourager la découverte et l’éducation sur notre patrimoine culturel français si riche. Le musée ne pouvait pas trouver meilleur ambassadeur qu’Asterix.
Une réponse à “[Expo] Asterix au Musée de Cluny”
Fait étrange, peut être mais j’ai l’intégrale d’Astérix chez mes parent … J’adorais ce gaulois quand j’étais petit …