Deux ans après le poétique Moonrise Kingdom, Wes Anderson revient avec une fable burlesque où tous les éléments propres à son cinéma seront de nouveau réunis.
L’histoire
Pour nous conter les aventures de Gustave H. et de son acolyte Zéro Mustafa, Wes Anderson choisit de placer son histoire en plein entre deux guerres, au sein d’un des hôtels les plus prestigieux d’Europe, le bien nommé Grand Budapest Hôtel.
L’intrigue nous plongera dans le vol d’un tableau à la valeur inestimable, au sein de conflits familiaux, n’oubliera pas de nous faire passer par la case prison, sans oublier une touche d’histoire d’amour, le tout sur fond de domination nazie.
Mon Avis
Comme à son habitude, Wes Anderson ne fait pas dans la sobriété. Comme à son habitude également, la photographie est parfaite, les couleurs chatoyantes et les détails foisonnants. Cependant, à force de jouer avec le burlesque, le réalisateur frôle le ridicule à plusieurs reprises. Le sentiment de voir une course sans queue ni tête persiste pendant une bonne partie du film.
Le casting impressionnant quant à lui pouvait laisser rêveur, mais malheureusement, la quasi-totalité des acteurs attendus se contente de faire un passage éclair à l’écran, ne laissant ainsi la place à aucune consistance dans les personnages. Les rôles principaux quant à eux, incarnés par Ralph Fiennes et F. Murray Abraham, bien que très bien interprétés, souffrent également du manque de consistance de ce scénario rocambolesque. Même l’histoire d’amour mise en scène dans ce film ne résonne pas comme elle le mériterait. Dommage quand on sait que c’est l’un des talents majeurs du cinéaste.
Au final, The Grand Budapest Hotel est un grand pot pourri de tout ce qui définit le cinéma bien particulier de Wes Anderson, sans grande saveur, et sans nouveauté. On a l’impression en sortant de la salle, d’avoir assisté à un spectacle de marionnettes pour grands enfants.
Une réponse à “[Critique Ciné] The Grand Budapest Hotel”
Tout ce rose , tout ce violet j’aime déjà !