Il aura fallu attendre presque 2 ans mais ça y est Codemasters nous lâche enfin son Dirt 3. Après avoir passé des heures et des heures de course sur Dirt 2, voici le moment de voir ce que cette 3ème monture a dans le ventre.
Alors attachez vos harnais, ça va envoyer !!
Vers de la simulation rallye ?
Bon entendons-nous tout de suite, il semble qu’il y a eu un petit souci de communication ou alors j’ai rien compris. Pendant de longs mois, Codemasters tablait sur un retour aux racines du rallye, un jeu plus accès sur le réalisme, voulant jusqu’à trancher avec les aspects funs de son prédécesseur. Bon alors, après quelques heures de jeu, le résultat est sans appel : rien n’a été changé et même mieux le titre s’est enrichi d’épreuves encore plus monstreuses que dans Dirt 2 ! Wouhou !!!
Non mais franchement, comment Codemasters aurait pu mettre de côté ce qui a fait le charme de Dirt 2 : ses rallye cross, ses épreuves trailblazer et j’en passe aux risques de se mettre un paquet de joueurs à dos. Ca aurait été tout simplement, pour l’éditeur, comme se tirer une balle dans le pied, rien de plus.
Bon maintenant que vous êtes rassurés, il est tant d’explorer le jeu un peu plus en détails.
Quand sobriété rime avec efficacité
Radical changement d’habillage pour ce Dirt 3. Exit donc le menu plutôt immersif de Dirt 2 avec sa roulotte se modernisant aux fils des saisons, ses customisations de cockpit ou bien encore le résumé de vos exploits durant les phases de chargement. Ici le mettre mot est la sobriété. Les menus sont plus « traditionnels » avec la carrière solo et le multi (en écran splitté ou en ligne) bien séparés.
J’avoue que ce choix m’a surpris quand je trouvais la formule précédente assez sympathique mais peut-être trop reprise par d’autres titres comme un certain F1 2010.
Toutefois, le tout reste très appréciable : les menus sont clairs, designs par contre je suis curieux de savoir si des gars de chez Nintendo n’auraient pas été débauchés par Codemasters , tout spécialement des développeurs de Zelda : mention spéciale à la Tri-Force omni présente.
La Tri-Force ? Oui la Tri-Force ! Hummm OK j’arrête là, je sais c’est tout pourri comme blague.
Sinon côté son, c’est l’extase ! Dirt 3 suit les traces de son cadet avec une bande son du tonnerre avec un mélange d’artistes détonants : du bourrin avec Furyon à l’electro avec le bien connu (TDU2) ‘Ghetto Burnin’ de Phonat ou bien encore Skream et son ‘Listenin’ To The Records On My Wall’, en passant par des morceaux plus funky avec Chromeo – ‘Don’t Turn The Lights On’, tout le monde y trouvera son compte.
Allez passons vite à la suite des réjouissances !
Ken Block Forever
« Favorite guest » de Dirt 2, le pilote américain de rallye Ken Block nous revient en force de la plus belle des manières. Riche d’une grande popularité (notamment sur l’Internet) avec sa propre discipline le Gymkhana – sorte d’enchainements de drifts à fond les ballons, Codemasters a mis le paquet en proposant d’inclure des épreuves Gymkhana à son catalogue déjà bien complet. Et que dire sinon que ça envoie du lourd !
Quel plaisir immense de drifter comme un dingue avec une bagnole boostée aux hormones en exécutant des figures de malades. Mais gare à la prise de têtes, les challenges Gymkhana sont bien corsés et vous demanderont de l’adresse pour espérer décrocher non pas la médaille d’or mais carrément le platine : ne s’improvise pas Ken Block qui veut !
Spins, petits tours de « donuts », gros sauts, drifts de psychopathe et mise en pièces de boudins, voilà ce qui vous attend tout au long d’épreuves aux challenges de plus en plus relevés ! De quoi se faire foutrement plaiz ! Et petite cerise sur le gâteau, votre progression vous ouvrira les portes de zones spéciales où il vous sera demandé de réaliser toute une série de figures imposées mais cette fois sans limite de temps. Bref du bonheur en barre pour les fans des exploits de Mister Block !
Roulez gros bolides !
Si le Gymkhana fait une entrée remarquée dans ce Dirt, vous ne serez pas trop perdus avec le reste des épreuves puisque les rallye cross – course sur circuit à 8 voitures, les épreuves de Rallye « classiques » , Trailblazers – rallyes avec des monstres de plus de 800ch – et autres Landrushs sont toujours de la partie, sans oublier les fameux X-Games . Les nouveautés se situent plus en termes de véhicules à dispositions puisque vous pourrez choisir pour vos courses des bolides d’époques différentes. Se déclinant en différentes classes : S2000, 90’s, 80’s jusqu’aux 60’s, votre choix n’influera en rien sur votre résultat au final si ce n’est les primes de bonus variables mais bon je vous laisse voir découvrir ça par vous-mêmes.
La météo n’est pas en reste et l’on trouve certaines courses sous la pluie et même des courses sur pistes enneigées. Si la différence d’adhérence n’est pas flagrante avec les aides au pilotage disponibles, sans, on commence à sentir la différence mais de là à dire que l’on s’approche d’une simulation…
D’ailleurs comme ça devient la mode en ce moment dans les jeux de bagnoles, une aide visuelle à la trajectoire fait son apparition, peut-être pour couvrir un plus large éventail de joueurs, qui sait.
Jusqu’ici , Dirt 3 fait dans le sans-fautes. Le solo à la difficulté graduée, même si réglable encore avant chaque course, offre un vaste panel d’épreuves funs, speeds dans des décors somptueux, avec une bonne profondeur de champ et de jolies effets de lumière.
Un multi jouissif
Il est temps de passer du coté du multi. Et là grosse surprise ! Si Dirt 3 peut se satisfaire de son solo extra, son multi n’est pas en reste loin de là. Je ne vais pas vous gâcher la surprise mais retenez juste que Codemasters a bien compris qu’il est grand temps d’apporter une touche de fun à un multi déjà bien connu des joueurs. Vous pourrez donc faire péter les scores en Gymkhana mais aussi vous battre ! Et ouais !! C’est pas la classe ça ?! Par équipes ou en solo, vous pourrez vous affronter sur des épreuves comme le très jubilatoire jeu du zombie où un joueur désigné enfin infecté devra infecter les autres : en un mot MOR-TEL ! Pour moi c’est vraiment le mode qui déchire le plus même si d’autres ne le sont pas moins.
Codemasters signe là un multi reprenant les classiques de la licence mais surtout a su apporter une bonne dose d’originalité qui fait de ce mode une partie immanquable du titre. Bravo les gars !
Etant donné que je réalise ce test sur…PS3, j’ai pu m’essayer sur le multi uniquement lors d’un event de présentation à cet effet. Voilà pour la petite parenthèse.
Car il est bon de souligner que Codemasters a succombé au Côté Obscur des développeurs en proposant un Pass VIP (gratuit aux acheteurs de la version sous cellophane) : code permettant en autre le déblocage du online ainsi que la fonctionnalité de portage de vos prestations sur Youtube (un vrai problème quand les plateformes de jeu en ligne tombent en rade…).
Dirt 3 est disponible sur PS3, Xbox 360 et PC.
Et pour finir en beauté, un petit battle :
Gymkhana (réel)
VS
Gymkhana version Dirt 3
Une réponse à “[Test PS3] Dirt 3”
Après un tel test, ca ne fait plus aucun doute : je vais me le prendre !