Predestination

Et si vous pouviez tuer quelqu’un sans jamais avoir à vous inquiéter de vous faire prendre, le feriez-vous ?

All you zombies

Drôle de contrat pour un agent temporel chargé de traquer le plus grand terroriste que la Terre a connu. Dans ce film à mi-chemin entre science-fiction et polar, les détours et retours sont nombreux. Ethan Hawke joue à se faire peur à lui-même dans sa traque au « Fizzle Bomber », un terroriste qui semble se jouer du temps pour perpétrer ses attentats. Et à sa disposition, il n’a en tout et pour tout qu’un étui à violon. Enfin, ce qui ressemble à un étui à violon.

Principale caractéristique du film, il ne se déroule pas dans un futur distant, sur une planète ou une galaxie lointaine. Non, l’action se déroule dans notre passé, entre 1945 et 1995, à travers des États-Unis uchroniques où l’Histoire semble avoir pris une sérieuse tangente aux tournants des années 60. Exit la NASA, bienvenue au SpaceCorps ! Du coup, 60’s oblige, l’image, la bande-son, l’ambiance… pas totalement funky, pas vraiment, mais très vaporeuse. Et très réussie. Mais à la limite de la dystopie.

Côté caméra, c’est du tout bon. Les acteurs sonnent juste, la réalisation est soignée, on est assez éloigné du block-buster à gros budget, on serait même limite dans un film intimiste. Peu de scènes d’action, des effets spéciaux discrets, beaucoup de dialogues, quelque part, ça me fait un peu penser à Solaris (le remake avec George What Else). On a déjà vu pire comme référence.

Adapté d’une nouvelle de Robert Heinlein, Predestination, un film australien des frères allemands Michael et Peter Spierig, avec Ethan Hawke et Sarah Snooke, ça sort ces jours-ci en Bluray et DVD.

L'avis de Shooter

Note sur 10 8

Si vous aimez les paradoxes temporels, voilà une excellente petite pépite à se mettre sous les mirettes pour meubler les longues soirées d'hiver.

• Des acteurs au poil
• Une belle ambiance

• Je suis pas sûr d'avoir tout compris...