
Clair Obscur – Expédition 33 est un jeu rare. Il m’a fait pleurer et kiffer en même temps. J’ai passé des heures à monter de niveau pour battre un boss — chose vraiment inhabituelle pour moi. J’ai élaboré des théories folles, discuté en audio avec Tomiiks, spammé Ophiel pour explorer le lore et ses subtilités.
Je vais probablement spoiler, alors si vous n’y avez pas encore joué, je ne peux que vous dire une chose : faites-le. Ce jeu est incroyable.
Dès les premières minutes, j’ai été emporté : la musique, la direction artistique, la France cliché-baguette… c’est un grand oui. Puis viennent les premiers combats, et je comprends que c’est un RPG au tour par tour, mais où il ne suffit pas de réfléchir — il faut aussi travailler ses timings. L’esquive et les parades sont au cœur d’un gameplay addictif.
Les luminas et pictos sont des sortes de compétences à attribuer à vos persos au fil de l’aventure : du simple point d’action en plus à la possibilité de faire rejouer un personnage. Je vous épargne les détails du système de niveaux et de compétences, mais il est suffisamment bien pensé pour qu’on ait envie de tester, de revenir en arrière, de changer de team tout au long du jeu. Je l’ai fini en 35 heures en facile, et j’approche les 50 heures avec le End Game.

Au début, le scénario est joli, original : une paintress efface toutes les personnes plus âgées qu’un certain âge. Et à partir de là, le jeu enchaîne les révélations, les drames, les larmes, le deuil.
Comprendre le thème principal du jeu est une clé de lecture essentielle — même pour les combats. J’ai une pensée pour les créateurs : on ne peut pas écrire ça sans l’avoir vécu. C’est intense.
Oui, le gameplay est central. Il est fun, jouissif, exigeant et gratifiant. Subtilement dosé, on y revient sans se forcer, avec plaisir.
Mais ce qui m’a vraiment happé, c’est l’ambiance. Je réécoute la bande-son en boucle. Je regarde des vidéos de lore presque tous les jours. Je défie mes amis. Je parle de deuil.
C’est un sujet difficile, et le jeu, en tant que média, permet de l’aborder autrement. Souvent, c’est maladroit ou caricatural. Ici, je l’ai trouvé juste.

Parce que c’est incarné par une VF travaillée. Les dialogues, les silences, les non-dits — tout est pensé pour servir le joueur et son expérience.
J’aime les jeux intellectuels, presque hautains parfois. Expédition 33 n’est pas ce genre de jeu. C’est un jeu plein d’émotions. Et je l’aime encore plus pour ça. Parce que réussir à parler aussi clairement de cette thématique — en la faisant ressentir dans le gameplay, la musique, l’univers — c’est, pour moi, du jamais vu.
Même les fins sont claires et obscures. Rien n’est complètement lumineux ou entièrement sombre. C’est humain.

J’ai encore plein de questions, plein d’envies de débats sur les idées du jeu.
Alors si ça vous dit, continuons la discussion sur mes réseaux — IG ou Bluesky.