Grand retour de cette rubrique laissé à l’abandon, on va commencer par un mec dont j’adore le style graphique Gautoz ! Allez hop bonne lecture !
Salut gautoz je te laisse te présenter, toi, ton blog/site, ton pseudo, et le pourquoi du comment de celui-ci.
Bien le bonjour Sergent Pras, soldat Gautoz au rapport. Dans la vraie vie sans pixels je m’appelle Gauthier, raccourci en Gaut, j’ai 24 ans et je suis designer web pour Netvibes.
Le pseudo Gautoz me vient tour droit de la période collège, durant laquelle je raccourcissait mon prénom en Gaut, donc les potes y allaient de bon coeur sur les détournements : GautGaut, Gogo, Gautiasse (ouch)… et un beau jour ça s’est fixé sur Gautoz. Comme quoi Dieu existe, c’était loin d’être le pire ! Avec le recul, j’aurai bien aimé créer un alias genre MonsieurGautoz. Les Monsieur ça marche bien : Poulpe, Dream, Lâm… 😉
Mon envie de blogger découle d’une prise de conscience vis à vis du jeu vidéo et des loisirs numériques, des passions qui ne m’ont jamais quitté en 15 ans : j’ai réalisé que jouer ou être spectateur ne me suffisait plus et que je ressentais le désir de m’investir, de communiquer mon engouement et d’être un peu plus « acteur ». J’ai donc commencé par écrire un ou deux tests et rétro-tests de jeux sur Gameblog.fr, aux tout débuts de la plateforme « Gameblog est @ vous », ainsi que quelques articles de fonds. L’un de mes articles a rencontré son petit succès et j’ai été le premier lecteur a voir son article sélectionné pour passer en homepage du site, estampillé « Recommandé par la rédaction ». Autant te dire que ça a pas mal boosté ma motivation à me lancer pour de bon dans l’aventure.
C’est comme ça qu’est né Le Grand Blond avec un Joystick Noir, mon alter-ego pixellisé, qui parle de ce qui le branche, au rythme où ça le branche. Tout cela tourne autour du jeu, bien évidemment, mais aussi de cinéma et de culture geek et web. Je suis aussi très touché par la musique dans le ciné et les jeux vidéos. C’est quelque chose dont j’essaie de parler via des découvertes et des blind-tests. Je précise que le nom du blog fait référence au film culte avec Pierre Richard : l’autre signification plus tendancieuse ne m’est venue en tête que trop tard 🙂
On dit pas Sergent , on dit empereur monsieur ! Bon à part le jeu vidéo tu es plutôt manga, comics ou bd « franco-belges » ?
Je suis définitivement comics. Enfant, j’ai débuté avec une base franco-belge forte : Lucky Luke, Tintin et Asterix en tête. J’avais toutes les BD, j’enregistrais les animés sur FR3, enfin un début de parcours très classique en somme. La bascule entre les influences s’est faite grâce au dessin animé Batman, époque Minikeums. C’était Paul Dini à la production, le mec qui a inventé Harley Quinn, ainsi que la version hilare du Joker comme on l’a connu. A partir de là, j’ai fait dans la toxicomanie DC Comics : Superman, Green Lantern, The Flash… et Batman, toujours loin devant. J’ai bien fait quelques détours par des franchises Marvel (X-Men, Wolverine, Hulk) mais jamais très longtemps, ni avec la même passion que pour le Chevalier Noir. Il paraît que c’est très classique et un peu convenu, le Bat-Love 😛
Mon dieu le Bat-love, j’aime pas les mecs en collant moi, quoi ? oui bon ok je les aimes aussi et si tu devais retenir qu’une saga dans tout ça , batman 😛 ?
Je vais essayer d’être un poil moins monomaniaque et d’éviter de parler de chauve-souris. Je dirai donc la série des Sin City. J’avais déjà bien attaqué la saga lors de la sortie du film, que j’avais adoré. De retour du ciné j’ai couru m’acheter les tomes manquants et j’ai tout dévoré. Frank Miller a vraiment un don pour signifier le malaise, la crasse et le sang malgré ce traité binaire dans l’image. Il active juste assez de repères visuels pour que l’imagination prenne le relais et construise le reste. Et puis des dessinateurs doués comme lui qui sont aussi de redoutables scénaristes, il n’y en a pas 100. Les thèmes développés dans Sin City font toujours mouche, on continue sa lecture sans pouvoir empêcher son ventre de se nouer, tant c’est malsain. Oh… et puis Frank Miller a créé « The Dark Knight » aussi.. enfin je dis ça…
Coté cinéma ? euh Dark Knight ?
Il y en a beaucoup, mais mon coup de coeur va à celui qui est le moins « convenu ». Il s’agit de Sunshine, un film de Danny Boyle, qui a beaucoup souffert de son pitch : à la suite d’un hiver solaire, une équipe de scientifique est envoyée dans l’espace avec les dernières réserves de matière atomique du globe, avec l’objectif de rallumer le soleil. Commercialement, le film a souffert d’un pitch très « Armageddonesque », alors qu’il n’en est rien. C’est un huis clos entre des quidams qui se retrouvent à porter le poids de l’humanité, à des mois de leurs familles, se rapprochant toujours plus du soleil. Au fur et à mesure que le film se déroule, le soleil devient l’obsession, on touche au mythe d’Icare et à la question du soleil comme représentation divine. J’adore ce film. En plus la BO par John Murphy est juste l’une des plus belles jamais composées.
Sunshine un film très beau que j’ai aimé mais qui est pas facile à voir ! Sinon je sais que tu joues , dis nous tout !
Je ne joue pas un peu, je joue beaucoup ! Je suis un gamer convaincu, avec un CV qui commence très tôt avec la Master System. Après un peu de couchsurfing entre Sega, Nintendo et Sony, j’ai arrêté mon choix sur le PC pendant très longtemps. Je montais mes bécanes, elles étaient optimisées aux petits oignons. Pour CS, Unreal Tournament, bref… J’étais à fond. Et puis les consoles next-gen sont arrivées et j’ai délaissé le PC et ses questions hardware pour sombrer à nouveau, direction Sony et sa PS3. Je ne regrette rien 😉
Le jeu vidéo c’est un peu un des piliers autour duquel je me suis structuré dans mon enfance et dans mon adolescence. On est pas des chevaliers ni des demi-dieux grecs, on sera probablement jamais agents secrets. Pour certains d’entre nous, on était même pas capables d’assurer le cours de sport sans se tordre une cheville. Mais avec ce média on vivait des trucs incroyables, on s’évadait dans des univers très éloignés des problématiques de l’adolescent. Je veux dire, Ken et Ryu portaient pas d’appareil dentaire tu vois ! Et en même temps on se frottait parfois à des thématiques super adultes. Alors qu’on ne vienne pas me dire que jouer c’est fuir la réalité, ou que la lecture procure les mêmes sensations mais que c’est plus sain, ce sont deux énormités 🙂 La preuve : on est toute une génération de gens matures et structurés, qui ne délaisseront ce média pour rien au monde, parce qu’il y a encore trop de belles choses à y voir, tout simplement.
Et si tu devais choisir un seul jeu dans tout ça ?
Deus Ex, sur PC. Ca me pose pas vraiment de problèmes puisque je l’ai déjà réinstallé sept fois en 10 ans. Rejouabilité INFINIE, garantie sur facture. D’ailleurs pour les lecteurs qui n’auraient pas encore touché à l’expérience Deus Ex et qui n’ont pas peur des textures un peu baveuses (année 2000, quand même) il n’est pas trop tard ! Oui… je ferai de l’évangélisation pour ce jeu toute ma vie 🙂
Rejouablité infini ? carrémment? la profondeur du jeu n’est plus à démontré mais je suis étonné de ta réponse 😉 T’as le temps boire un coup entre tout ces jeux ?
Vodka/Martini, au shaker, pas à la cuillère… Non en fait je suis pas regardant sur la méthode, mais c’est très bon ! Et pour aller boire un verre je conseille le bar à vin de mon pote Pouya, rue de la Roquette. Ca s’appelle « Les Coulisses » et c’t’homme là saura vous aiguiller vers un bon vin rouge comme personne. Et puis là-bas, la planchette fromage/charcuterie, c’est pas trois rondelles de saucissons planquées sous deux tranches d’emmental, vous pouvez me croire 🙂
Ah oui on veut bien te croire donc mais ça dépendra de tes adresses de resto !
Je bosse pas loin de la rue Saint-Anne donc c’est sans grande originalité qu’Higuma figure dans mes refuges sympa. Sinon j’ai découvert un super restau-lounge Thaï à côté de République, rue Yves Toudic, en face de l’Alhambra. Ca s’appelle Mme Shawn, et là bas tu peux déguster un filet de boeuf mariné au miel et herbes, saisi sur plaque chauffante. Ca s’appelle « Les larmes du Tigre » parceque « tellement bon que le Tigre pleure pour en avoir d’avantage ». J’adore 🙂
Holy shit , tu es pas le premier à me parler des larmes de tigre, un mets que j’ai gouté en thailande plusieurs fois, mais que j’ai jamais gouté ici ! Tu viens de prendre des levels up ! Bon allez la question à la mode, c’est quoi un geek pour toi? et surtout t’en es un ?
La fameuse question ! Je pense qu’on va finir par tomber d’accord sur un argumentaire commun entre geeks histoire d’étouffer un bon nombre d’aprioris sur ce terme. Tout d’abord, oui, je suis un gel, un vrai. Pour moi le geek est un passionné doublé d’un grand curieux. Lorsqu’il aime quelque chose, il adore en découvrir tous les rouages, les détails. Paradoxalement les geeks ont un imaginaire très développé et très fertile, qu’ils ouvrent volontiers à autrui. Aujourd’hui le terme se cantonne aux nouvelles technos, aux jeux et à la BD en France, mais je rappelle qu’outre atlantique, un féru de sciences, de maths ou de musique est appellé « geek » aussi ! C’est juste que chez nous on manquait d’un terme pour cette sous-culture émergente. Ensuite… merci le médias généralistes pour les dangereux amalgames “geek=nolife=autiste=massacres”. Parcequ’en résumé : “geek=passion+curiosité+imagination+création+partage”. Les geek sauveront le monde, ça me paraît clair 😀
Mouais j’en ai marre de cette question :p, un truc à rajouter ? Un lien à partager
Je commence par te remercier de me caser dans les colonnes de Vie de Geek, c’est un honneur en soi 😉 J’en profite également pour filer un coup de pouce à un très bon ami qui a lancé son label musical, articulé autour des musiques électroniques. Il a déjà quelques artistes qui tournent dont les très dansant Modul Club Si l’électro vous branche, ce label est tenu par des gens « qui savent » 😛
Cool le coup de pouce ! Sinon où peut-on te trouver sur la toile ?
Retrouvez moi sur le Grand Blond avec un Joystick Noir où je partage mes coups de cœurs, mes attentes et mes pensées à rallonge à propos de jeux, de ciné, de musique et de bien d’autres terrains de jeux pour geeks assumés. Je suis également pas mal accroché à Twitter (pas autant que toi, cher Pras, je ne foursquarise pas le domicile de ma maman ^^) mais vous pouvez y retrouver mes questionnements quotidiens ainsi que pas mal de digressions dans l’absurde. Je fais acte de présence sur Facebook et mon blog a également sa petite page à lu. Sinon, je suis aussi visible dans la vraie vie, mais seulement autour d’une pinte de Picon. Question de standing.
Mmmm tu as presque réussi à faire une jolie interview sans ton histoire de 4square ça aurait été bien monsieur ! Bon merci pour tes réponses !